La nouvelle taxe sur le gaz entre en vigueur ce mardi A compter de ce 1er avril, les ménages utilisant le gaz seront soumis à la "taxe carbone". L'Etat va ainsi récupérer 240 millions d'euros cette année et 710 millions en 2015. L'an prochain, elle touchera aussi les carburants et le fioul domestique. [size=10]P.C Le 31/03/2014 à 9:25 Mis à jour le 01/04/2014 à 6:49[/size]
- CC)A part par les écologistes, la mesure a peu de chance d'être célébrée demain 1er avril. A compter de mardi, en effet, les ménages jusqu'ici exemptés de la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN), collectée depuis 1986 par les fournisseurs de gaz auprès de leurs clients et reversée à l'Etat, y seront soumis.
C'est l'une des conséquences de la mise en place de la Contribution climat énergie (CCE), version hollandaise de la "taxe carbone" voulue par Nicolas Sarkozy et rejetée par le Conseil constitutionnel. Il s'agit de "verdir" les anciennes taxes en liant celles-ci à leurs rejets de gaz carbonique.
Le montant de la taxe a été fixé à 1,41 euro par mégawattheure à compter du 1er avril. Elle sera ensuite relevée à 2,93 euros en 2015, et 4,45 euros en 2016.
Pour les prochains mois, il ne devrait y avoir aucune incidence pour les particuliers, la nouvelle taxe étant contrebalancée par une baisse de 2,1% des tarifs réglementés. Mais ensuite, l'impact de la taxe devrait se faire sentir.
4 milliards en 2016 Selon le Budget 2014,l'Etat doit en effet récupérer cette année 240 millions d'euros grâce à l'application de la TICGN aux ménages, 710 millions en 2015 et un milliard en 2016.
A compter de 2015, la Contribution climat énergie sera également appliquée au fioul domestique et aux carburants, essence et diesel. Elle devrait rapporter alors 2,4 milliards dont une partie doit servir à financer le Crédit d'impôt compétitivité et emploi. En 2016, au terme de sa montée en puissance, elle rapportera 4 milliards, selon les estimations gouvernementales. A lire aussi
Aussitôt adoptée, aussitôt promulguée : il n’aura fallu que quelques jours pour que soit publiée au Journal officiel (samedi), la loi n°2014-110« visant à mieux encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires ».Cette loi, c’est le sénateur-maire de Saint-Nolff, Joël Labbé, qui en est à l’origine. Lui qui a été l’un des premiers maires à imposer l’interdiction des pesticides sur le territoire de sa commune avait déposé, l’été dernier,une proposition de loi plus ambitieuse encore, puisqu’elle prévoyait d’interdire l’usage des désherbants chimiques non seulement dans les collectivités, mais également sur le domaine de RFF ou des aéroports.
Ces dispositions n’ont pas été retenues par les parlementaires.En revanche, ceux-ci ont accepté l’idée d’interdire totalement
– à partir du 1er janvier 2020 – l’usage des pesticides « pour l'entretien des espaces verts, des forêts ou des promenades accessibles
ou ouverts au public et relevant du domaine public ou privé » dans toutes les collectivités locales. Celles-ci ont donc désormais six ans
pour réorganiser leurs services techniques, à l’image des 40% de collectivités qui ont déjà franchi le pas, et leur apprendre
des modes d’entretien des talus, des cimetières, des espaces verts ou de la voirie, plus respectueux de l’environnement :
de la traditionnelle binette au désherbage thermique (au chalumeau), les techniques ne manquent pas.
La loi s’attaque aussi à l’usage des pesticides par les particuliers. En effet, à compter du 1er janvier 2022, la vente des pesticides
sera interdite aux particuliers, ainsi que leur usage – à l’exception « des traitements et mesures nécessaires à la destruction
et à la prévention de la propagation des organismes nuisibles mentionnés à l'article L. 251-3 » du Code rural et de la
pêche, c’est-à-dire les virus, mycoplasmes et autres agents pathogènes.
Dès 2022 donc, il sera non seulement impossible d’acheter des pesticides dans les jardineries, mais il deviendra illégal –
et passible de fortes amendes – de les utiliser « pour un usage non professionnel ».
1111111111 Rating 0.00 (0 Votes) Créé le jeudi 30 janvier 2014 18:01Publié par AFP
Le professeur Gilles-Eric Séralini, auteur d'une étude controversée sur des effets d'un OGM et du Roundup sur des rats, persiste et signe avec un nouvelle étude montrant selon lui que les pesticides sont "deux à mille fois plus toxiques" qu'annoncés.
"Nous avons étendu les travaux que nous avons fait avec le Roundup et montré que les produits tels qu'ils étaient vendus aux jardiniers, aux agriculteurs, étaient de 2 à 1.000 fois plus toxiques que les principes actifs qui sont les seuls à être testés in vivo à moyen et long terme", a-t-il déclaré jeudi à l'AFP.
Avant mise sur le marché, seuls les effets de la substance active sont évalués et non ceux des produits commercialisés auxquels ont été ajoutés des adjuvants.
"Il y a méprise sur la réelle toxicité des pesticides", a insisté le professeur Séralini, précisant qu'il y a toxicité "quand les cellules commencent à se suicider" au contact du produit et "qu'elles meurent en quantité beaucoup plus significatives que les cellules contrôles".
L'étude, publiée il y a quelques jours dans la revue Biomed Research International (groupe Hindawi) à comité de lecture, est signée du professeur Séralini ainsi que d'autres membres de l'université de Caen, où se trouve son laboratoire, et du Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (Criigen).
Elle a été réalisée in-vitro sur cellules humaines sur neuf des "principaux" pesticides utilisés dans le monde: trois herbicides (Roundup, Matin El, Starane 200), trois insecticides (Pirimor G, Confidor, Polysect Ultra), et trois fongicides (Maronee, Opus, Eyetak).
Elle conclut que sur 9 de ces "pesticides", "8 formulations sont clairement en moyenne des centaines de fois plus toxiques que leur principe actif", et pointe du doigt les adjuvants qui "sont souvent gardés confidentiels et sont déclarés comme inertes par les fabricants".
Les conclusions de l'étude choc du professeur Séralini sur les effets des OGM et du Roundup sur des rats, publiée en 2012, avaient été contestée par l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
La revue Food and chemical toxicology (groupe Elsevier), qui l'avait publiée, a retiré l'article en novembre dernier. Le professeur Séralini avait relié cette décision de retrait à l'arrivée dans le comité éditorial de la revue de Richard Goodman, "un biologiste qui a travaillé plusieurs années chez Monsanto".
Conduite en secret pendant deux ans, l'étude démontrait, selon son auteur, un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes hépato-rénales pour les rats nourris avec le maïs OGM, associé ou pas à l'herbicide Roundup, deux produits du fabricant Monsanto.
La nouvelle étude du Pr Séralini a été saluée jeudi par l'ONG Générations Futures. "Nous demandons que des tests sur les effets chroniques de ces formulations de pesticides soient rendus obligatoires au niveau national et européen au plus vite, c'est une exigence de santé publique!", a déclaré son porte-parole, François Veillerette, dans un communiqué.
Pierre Acarie 1898 : En Angleterre, un inspecteur en chef des usines écrit dans son rapport annuel que les
risques de l'amiante pour la santé sont « aisément démontrés »5. 1906 : Denis Auribault, inspecteur départemental du travail à Caen, publie un rapport dénonçant la « forte
mortalité des ouvriers dans les filatures et dans les usines de tissage d'amiante »6 1919 : les compagnies d'assurances américaines et anglaises suppriment leur garantie pour les entreprises
fabriquant des matériaux contenant de l'amiante7 1929 : les différentes firmes européennes Eternit se réunissent en un cartel, la SAIAC (pour Sociétés Associées
d'Industries Amiante-Ciment), qui centralise, entre autres, les informations scientifiques sur les dangers de l'amiante. 1945 : un tableau de maladies professionnelles dues à l'amiante est créé. Les employeurs ne peuvent prétendre
ignorer les risques. Dès la fin des années 1950, le mésothéliome pleural et péritonéal était attribué au rôle cancérigène des fibres
d'amiante, mais les organismes de sécurité sociale refusaient d'admettre cette pathologie parmi les maladies
professionnelles, du fait qu'elle ne figurait pas au répertoire. 1951 : les frères Blandin créent un matériau à projeter sans amiante. Un flocage sans amiante est disponible
et très largement utilisé en France en concurrence avec l'amiante, bien avant l'interdiction de l'amiante dans
les flocages. 1965 : premier cas recensé en France d'un mésothéliome (dont la seule cause connue est l'amiante).
Les importations massives d'amiante continuent néanmoins durant trente ans encore (pour un total
équivalant à 80 kg par habitant). 1971 : les industriels américains du Nord et européens, qui développent des centaines d'applications
de la fibre ignifuge, se réunissent à Londres lorsque des études scientifiques pointent sa nocivité.
Les pressions vont s'accroitre à plus ou moins long terme, redoute l'organisateur de la conférence,
« préparez votre défense » 1975 : les journaux télévisés informent du risque de cancer lié à l'amiante, et du risque de décès,
autour de l'actualité de Jussieu, menée entre autres par le chercheur Henri Pézerat. 1976 : une conférence du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) classe l'amiante
comme « cancérigène avéré » pour l'homme. En 1977, le professeur Jean Bignon, pneumologue respecté, écrit à Raymond Barre, premier ministre :
« force est d'admettre que l'amiante est un cancérogène physique dont l'étendue des méfaits chez
l'homme est actuellement bien connue » et prédit « des conséquences plus graves sur la santé
publique pour les trente années à venir ». Marcel Valtat crée les communications économiques et sociales, un des premiers cabinets spécialisés
qui se chargera de la promotion des entreprises et sera la cheville ouvrière du lobbying de l'amiante
en France. Son décès en 1993 marquera le début d'un déclin du poids de ce lobbying. 1977 : des décrets et arrêtés règlementent l'usage de l'amiante. Le flocage à l'amiante, c'est-à-dire
la projection de fibres d'amiante avec un liant faible à fin d'isolation thermique, ou le plus souvent de
protection contre le feu de structures métalliques, est interdit dans les habitations (décret du 29 juin 1977).
Mais le décret d'août 1977 sur la protection des travailleurs exposés aux poussières d'amiante pose problème. Si le Royaume-Uni a adopté, dès 1969, une règlementation qui limite la norme d'empoussièrement
à 0,2 fibre/cm³ d'air pour la crocidolite, variété la plus dangereuse de l'amiante, les industriels français
imposent une norme dix fois supérieure. Janvier 1978 : le Parlement européen, dans une résolution, souligne le « caractère cancérigène »
de l'amiante. Mars 1978 : un décret du 20 mars 1978, interdit les flocages contenant plus de 1 % d'amiante dans
l'ensemble des bâtiments. L'évolution règlementaire de l'interdiction de mise sur le marché de produits contenant de l'amiante
s'étalera jusqu'au 1er janvier 1997, date à laquelle, seules quelques applications pour lesquelles les
enjeux en termes de sécurité sont tels, que l'amiante n'a pas encore trouvé de remplaçant fiable. En 1982, l' « Association française de l'amiante » regroupant les industriels de l'amiante crée un Comité
Permanent Amiante (CPA), qui regroupe patronat et syndicats, chargé de la prévention des accidents
du travail et des maladies professionnelles. La paternité en revient à l'Institut national de recherche et
de sécurité (INRS). Ce comité groupe informel, sans pouvoir et sans statuts, créé par Dominique Moyen,
directeur général de l'Institut national de recherche et de sécurité, va orienter la politique sanitaire française
pour l'amiante. Ce comit
é comprendra le professeur Jean Bignon et son successeur, le professeur Patrick Brochard, qui dira par la
suite s'être fait piéger : « on ne sait pas faire sans amiante » pensait-on alors… « tout le monde croyait les
industriels ». Ce comité, dont le financement sera entièrement dépendant des industries, comprendra aussi
des délégués des principaux syndicats qui défendront longtemps l'usage de l'amiante au nom de la
préservation de l'emploi. Pendant douze ans, la politique en matière d'amiante sera entièrement confiée à ce comité avec la
complicité d'un État Français singulièrement passif. 1986 : lorsque les États-Unis envisagent d'interdire l'amiante, la France intervient pour émettre un avis négatif
, fondé sur un rapport du Comité permanent amiante. Et quand, poussée par l'Allemagne en 1991,
la Communauté européenne s'interroge sur une interdiction pure et simple de l'amiante,
le CPA procède de nouveau à un intense lobbying dans les couloirs de la Commission afin
d'empêcher toute prohibition, avec le soutien du lobby canadien. En 1991, la Communauté européenne s'interroge sur l'interdiction mais la France, encouragée
par un lobbying intensif du Comité Permanent Amiante, contribuera grandement à « geler » la situation. En 1992, dans une école de Pontoise, enseignants et parents découvrent la présence massive
d'amiante dans les faux plafonds et s'inquiètent. Le maire ferme les classes et un instituteur
Une demande de Gérard Guiot, clameur de mots, mais aussi jardinier :
Note à faire suivre à vos amis:
Bonjour !
Je viens de créer une pétition "Mr le ministre de l'écologie, Mesdames et Messieurs les députés: Stop aux pulvérisations en bordure des jardins et des habitations" sur Change.org.
C'est une cause importante. Voudriez-vous la signer à votre tour ? Voici le lien :
Les ministres de l'écologie et de l'agriculture viennent de publier un nouveau décret relatif aux programmes d'actions contre les nitrates d'origine agricole modifiant le décret du 10 octobre 2011. Non content de reporter une nouvelle fois la date limite pour l'entrée en vigueur du programme d'actions régional contre les nitrates au 31 août 2014, le Gouvernement n'a pas osé remettre en cause les assouplissements adoptés par la précédente majorité. Pour Agir pour l'Environnement, « l'objet implicite de ce nouveau décret est une nouvelle fois de gagner du temps afin de tenter d'éviter une condamnation de la France pour non respect de la directive « Nitrate ». Ce nouveau « reporc » donne pleine satisfaction aux tenants d'un élevage industriel dont les effets sur le bien-être animal, sur l'environnement et sur la qualité de l'eau ne sont plus à démontrer. » Avec l'adoption de ce nouveau décret, le changement politique promis pendant la campagne présidentielle semble définitivement se conjuguer au futur. Il ne fait guère de doute que ce décret n'évitera pas une condamnation de la France à de lourdes sanctions financières européennes. Le kilo de porc est donc payé quatre fois : par le consommateur, par le malade, par les régions et départements obligés d'engager des sommes abyssales en dépollution des eaux et des côtes, par l'Etat qui ne manquera pas d'être condamné pour son attentisme coupable ! Alors même que la conférence environnementale est censée aborder la politique de l'eau dans l'une des tables rondes, il est peu de dire que la publication de ce décret est un bien mauvais signal. Pour Agir pour l'Environnement, l'élevage industriel ne survit qu'à grand coup de subventions cachées et de "restructurations" économiques désastreuses, conséquences de la course au gigantisme. Il est grand temps de mettre un terme à ce dumping écologique et social en favorisant un élevage plus respectueux du bien-être animal, des écosystèmes et des éleveurs eux-mêmes.
Le lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides officiellement reconnu Le Monde.fr Par Angela Bolis
C'est un pas de plus vers la reconnaissance des maladies professionnelles des agriculteurs. Lundi 7 mai, est entré en vigueur un décret qui reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie – seconde maladie neurodégénérative en France après Alzheimer – et l'usage des pesticides. Un pas de plus car, dans ce domaine où règnait jusqu'ici la loi du silence, la prise de conscience des effets des produits phytosanitaires sur la santé des agriculteurs commence seulement à émerger. Et à porter ses fruits. En février, la victoire d'un céréaliculteur charentais, Paul François, qui avait intenté unprocès contre le géant américain Monsanto, a constitué une première en France. La firme a été jugée responsable de l'intoxication de l'agriculteur par les vapeurs d'un de ses herbicides, le Lasso – retiré du marché en 2007 en France, alors que sa dangerosité était connue depuis plus de vingt ans. Quelques jours plus tard, ils étaient plusieurs dizaines d'exploitants à manifester au Salon de l'agriculture, devant le stand de l'Union des industriels de la protection des plantes. Leurs revendications : le classement des affections liées à l'usage des pesticides en maladies professionnelles et le retrait des produits dangereux. Le 30 avril, c'est une autre décision, celle de la Commission d'indemnisation des victimes d'infraction (Civi) d'Epinal, qui est venu apporter de l'eau au moulin : ce jour-là, l'Etat a été condamné à indemniser un agriculteur céréalier de Meurthe-et-Moselle souffrant d'un syndrome myéloprolifératif. D'abord reconnue comme maladie professionnelle, la pathologie est alors associée par la Civi à l'usage de produits contenant notamment du benzène.
UN DÉCRET "TRÈS ATTENDU" Dans ce paysage qui commence doucement à évoluer, le décret concernant la reconnaissance de la maladie de Parkinson était donc "très attendu", note Guillaume Petit. L'agriculteur appartient à l'association Phyto-victimes, créée en mars 2011, et avec laquelle Paul François a, l'un des premiers, brisé le silence en attaquant Monsanto. Lui a attendu quatre ans avant de voir sa pathologie reconnue comme maladie professionnelle. "Combien voient leur demande refusée ? Combien aussi y renoncent, devant la difficulté ?", interrogeait-il lors de la création de cette association. L'entrée de la maladie de Parkinson dans les tableaux des maladies professionnelles du régime agricole facilitera donc les démarches pour les agriculteurs chez qui cette pathologie aura été diagnostiquée moins d'un an après l'usage de pesticides – le texte ne précise pas lesquels. "C'est une reconnaissance officielle qui est, déjà, importante sur un plan symbolique,note Guillaume Petit. Mais c'est aussi le moyen, pour l'agriculteur, d'être pris en charge financièrement, en fonction de son taux d'incapacité à poursuivreson travail."
EN DIX ANS, CINQ MALADIES LIÉES AUX PESTICIDES RECONNUES
Jusqu'ici, selon Yves Cosset, médecin du travail national adjoint à la Mutuelle de la santé des agriculteurs (MSA), seuls vingt cas de maladies de Parkinson ont été rapportés aux comités de reconnaissance des maladies professionnelles en dix ans. Dix ont été acceptés, dix refusés. Dans la même période, seuls quatre ou cinq cas de maladies ont été officiellement reconnus comme causés par les pesticides. Au total, ce sont 4 900 pathologies qui sont reconnues chaque année comme maladies professionnelles chez les agriculteurs. Mais plus de 90 % d'entre elles sont des TMS (troubles musculo-squelettiques), le reste des cas étant principalement liés aux animaux et à la poussière de bois ou d'amiante, selon Yves Cosset.
Dans les tableaux des maladies professionnelles du régime agricole, on trouve ainsi, par exemple, la maladie de Lyme – causée par les tiques –, le tétanos ou encore les hépatites. Mais aussi quelques pathologies liées aux produits phytosanitaires. Est notamment cité, depuis 1955, l'arsenic, responsable d'une large gamme d'affections – irritations, intoxications ou cancers. Ou encore le benzène, classé comme cancérogène certain, et le pentachlorophénol (PCP), interdit dans les pesticides depuis 2003. Mais, rappelle Yves Cosset, "ces tableaux évoluent au fur et à mesure des connaissances de la science. Or, la plupart des pathologies liées aux pesticides apparaissent de manière différée, dix, vingt, voire trente ans après le début de leur usage. Dans la médecine du travail, on a commencé àparler de l'amiante dans les années 1960, et ce produit n'a été mentionné dans ces tableaux qu'en 1998 pour les cancers. Il n'est donc pas exclu que d'autres pathologies émergent et soient reconnues dans les années àvenir..." Angela Bolis Des agriculteurs victimes de pesticides veulent rompre le silence LE MONDE | PIls sont agriculteurs, ne sont âgés que de 40, 47, 50 ans et sont atteints de la maladie de Parkinson, d'un lymphome, d'un cancer de la prostate, de la vessie.
Ils ont manipulé des années durant herbicides, insecticides et autres fongicides pour traiter leurs cultures. Tous ont de fortes suspicions à l'égard de ces produits chimiques auxquels ils ont tant cru : pourquoi de telles pathologies se multiplient-elles au sein de cette génération d'agriculteurs qui se sont lancés dans les années 1970 et 1980, en plein boom de ce que l'on a appelé la révolution verte ? Aujourd'hui, ils ont décidé de briser l'omerta. Et lancent, samedi 19 mars à Ruffec (Charente), une association : Phyto-victimes. Pour susciter une prise de conscience des pouvoirs publics et offrir une aide aux autres -malades qui, comme eux, sont atteints mais n'osent parler de ce qui leur arrive. Paul François, à l'initiative de l'association, est un des premiers à avoir rompu le silence. La vie de cet exploitant de 47 ans à la tête de 240 hectares, longtemps dédiés à la monoculture céréalière, a basculé le 27 avril 2004. Ce jour-là, voulant vérifier le nettoyage de la cuve d'un pulvérisateur, il a inhalé une forte dose de chlorobenzène. Chauffés par le soleil, des résidus de ce produit utilisé comme solvant au Lasso - un désherbant de Monsanto retiré du marché français en 2007 - se sont transformés en gaz. Depuis, il souffre de troubles neurologiques et doit subir un IRM tous les six mois, des lésions étant apparues au niveau du cerveau.
Créé le 11/06/2013 à 12h10 -- Mis à jour le 11/06/2013 à 12h10
Henri Marce, producteur de fruits et légumes bio à Montlaur-en-Diois, dans la Drôme, le 9 septembre 2011. A.CHAUVET/20 MINUTES
AGRICULTURE - Un rapport destiné à favoriser la transition vers l'agroécologie est remis ce mardi au ministre de l'Agriculture...
L’agroécologie, ce ne sont pas des hippies qui élèvent des chèvres en Ardèche. Enfin, pas seulement. Au cœur du plateau de la Brie, en plaine céréalière, le lycée agricole Bougainville a «verdi» les cours et enseigne aux élèves à concilier agriculture et environnement. Une pratique qui devrait se généraliser sous l'impulsion du gouvernement qui souhaite «verdir» l'enseignement agricole: Marion Guillou, présidente du Conseil d'administration d'Agreenium, un consortium destiné à construire une offre en recherche et enseignement supérieur agronomique français, remet ce mardi un rapport sur l’agroécologie au ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.
Observer et optimiser
«Avec la raréfaction des ressources environnementales et le besoin accru de production agricole, on ne peut plus avoir comme objectif le seul volume en se disant qu'on corrigera les dégâts plus tard, explique Marion Guillou. On doit viser des modes de production alliant fourniture de produits pour l'alimentation ou le non alimentaire, et services pour l'environnement.» Cette nouvelle conception de l’agriculture s’illustre dans l'exploitation agricole de 130 hectares adossée au lycée Bougainville qui produit des plantes, des fleurs, de la viande bovine, des céréales et du colza.
Pour limiter l'usage des herbicides, le lycée a investi dans trois outils de désherbage mécanique et mis en place un système de rotation et d'association de cultures vertueux. Le proviseur assure qu'il n'a pas relevé de baisse des rendements malgré parfois des difficultés comme ces quelques mauvaises herbes qui ont germé en même temps que le colza cette année. Et en quatre ans, l'exploitation a réduit de 30% l'utilisation d'herbicides et de 40% les fongicides. «On est en train de passer de l'enseignant qui apprenait que la production est proportionnelle à ce qu'on met en intrants à un professeur qui montre aux élèves comment, par l'observation, on peut optimiser et raisonner son utilisation de produits phytosanitaires», explique un professeur.
Agir dans les régions «fragiles»
Des principes simples, comme le fait de garder des animaux et de l'herbe pâturée en montagne pour éviter l’érosion des sols, ou, pour les grandes cultures, la production de lentilles durant l’hiver pour avoir un sol naturellement propre et pouvoir y cultiver du colza au printemps, permettraient de produire plus et mieux. «Globalement nos propositions améliorent les rendements en terme de qualité comme de quantité, argue Marion Guillou. En revanche, passer à ces systèmes requiert de la technicité et du temps de travail, de refaire de l'agronomie, de passer dans les champs pour surveiller l'arrivée des parasites. Certaines pratiques demandent en outre d'investir».
Pour permettre aux agriculteurs de s’y mettre, elle préconise des réformes fiscales accompagnées de formations et conseils pour transmettre de nouvelles approches «adaptées à chaque terrain»: «En France, il est prioritaire d'agir dans des zones plus fragiles: la Normandie pour l'érosion des sols, Poitou-Charentes pour la gestion de l'eau, dans le Sud-Ouest où l'eau manque aussi en juillet. Dans certaines régions, on relève des phénomènes de disparition d'abeilles. Et toutes ces régions seront intéressées pour agir».
«Les vaches sont moches et mal entretenues»
Pourtant, la plupart des agriculteurs voisins du lycée Bougainville ne sont pas très convaincus par l'idée qu'on puisse combiner performances écologique et économique. «Ici, c'est une plaine céréalière et on dérange la profession qui a une obsession: maintenir les niveaux de production», explique Daniel Pezzin, le proviseur. Dans la salle de cours d'une Première de Bac Pro «Conduite des exploitations», l'agroécologie ne déchaîne pas les passions. Certains élèves reconnaissent qu'il est important «que la production agricole soit tournée vers l'environnement» mais, tempère l'un des lycéens, «j'ai montré des photos de l'élevage du lycée à mon stage et le chef d'exploitation trouve que ce n'est pas bien géré, que les vaches sont moches et mal entretenues». Avec l'agroécologie, il faut accepter que tout ne soit pas au carré et que quelques brindilles dépassent des champs.
Audrey Chauvet, avec AFP Plus d'informations sur ce sujet en vidéo
Qu'est-ce que la directive nitrates dénoncée par les agriculteurs ? Le Monde.fr | 16.01.2013 à 18h25 • Mis à jour le 17.01.2013 à 09h01
Tas de paille et de palettes déversés à deux pas du ministère de l'agriculture à Paris, fumier et pneus déchargés devant la cathédrale du Mans ou encore mur de parpaings érigé devant la Direction régionale de l'environnement à Rennes : à l'appel de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), les agriculteurs ont multiplié, mercredi 16 janvier, opérations et manifestations dans l'Hexagone pour dénoncer les normes environnementales et en particulier la directive nitrates qui, selon eux, menace la viabilité économique des élevages. Lire : Pétition et actions coup de poing de la FNSEA contre la directive nitrates
Qu'est-ce que la directive nitrates ? La directive européenne nitrates, entrée en vigueur le 12 décembre 1991, a pour but de protéger les réserves d'eau en surface et en sous-sol en limitant l'usage des nitrates, présents dans les engrais agricoles et les déjections animales, et en imposant des périodes d'interdiction d'épandre ces engrais qui doivent être dûment stockés.
Elle impose aussi aux Etats membres de surveiller leurs eaux et de définir celles atteintes, ou susceptibles de l'être, par la pollution par les nitrates. Mais selon la Commission, vingt ans après, la France ne s'y conforme toujours pas totalement. La Commission européenne a alors poursuivi Paris, le 27 février 2012, devant la Cour de justice de l'Union pour n'avoir pas pris des mesures suffisamment efficaces et rapides contre cette pollution.
Bruxelles avait déjà adressé une mise en garde à la France le 26 octobre 2011, à la suite de quoi Paris avait modifié sa réglementation. "Mais la lenteur des progrès et l'insuffisance des changements proposés ont conduit la Commission à transférer le dossier" à la Cour de justice, a souligné la Commission.
Lire : Pollution aux nitrates : Bruxelles poursuit la France en justice
Menacée de lourdes sanctions financières par Bruxelles, la France a pris récemment des mesures. La délimitation des zones polluées ou sous la menace d'une pollution aux nitrates a ainsi été révisée fin décembre dans les six bassins fluviaux de l'Hexagone : Adour-Garonne, Seine-Normandie, Loire-Bretagne, Artois-Picardie, Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée-Corse.
Désormais, 18 860 communes sont classées "zones vulnérables" – celles qui enregistrent des teneurs en nitrates d'au moins 50 milligrammes par litre (mg/l) –, soit 860 de plus qu'en 2012, a précisé le ministère, ajoutant que 440 communes avaient été déclassées et 1 300 intégrées au nouveau périmètre.
Lire : Les nitrates contaminent de plus en plus de rivières françaises (lien abonnés)
Ces "zones vulnérables" sont soumises à une réglementation spécifique, visant essentiellement les pratiques agricoles (période d'épandage, stockage des effluents, bandes d'herbe entre champs et cours d'eau ou encore rotation obligatoire des cultures) à l'origine de la pollution de cours d'eau et de nappes phréatiques. Avec ce nouveau classement et un programme d'actions qui devrait être renforcé en 2013, la France espère éviter des sanctions de la part de la Cour de justice européenne.
Pourquoi les agriculteurs s'opposent-ils à cette réglementation ? En pleine campagne pour les élections aux chambres d'agriculture prévues à la fin du mois, la FNSEA, redoutant des conséquences économiques pour le secteur de l'élevage, réclame un moratoire sur la directive : une pétition en ce sens a recueilli "au moins 40 000 signatures" qui devaient être déposées dans les préfectures mercredi.
"L'agronomie ne se décide pas depuis un bureau", explique Dominique Barrau, secrétaire général du premier syndicat des agriculteurs en France. Selon lui, au nom du principe de précaution, la France s'est fixé des objectifs intenables de teneurs en nitrates, sur lesquels l'Europe demande aujourd'hui des comptes. Producteur de lait dans l'Aveyron, il dénonce en particulier la disposition qui interdirait tout épandage de fumier sur les terrains d'une pente supérieure à 7 % pour protéger les points de captage d'eau. Ou la capacité obligatoire de stockage du lisier et de fumier, qui vient subitement de doubler. Le président de la fédération d'Ile-de-France, Damien Greffin, traduit aussi l'exaspération des adhérents : "On nous a contraints à des investissements très lourds, en dizaines de milliers d'euros. Puis un nouveau ministre arrive et les règles changent : il n'y a aucune logique de continuité d'un ministre à l'autre", dénonce-t-il. Pour lui, "les nouvelles mesures édictées à l'emporte-pièce sur la protection des captages reviendraient à sortir 3 millions d'hectares de la production agricole."
La fédération France nature environnement, pour qui "l'intérêt général prévaut sur quelques agriculteurs", rappelle que "de nombreux assouplissements ont déjà été mis en œuvre ces dernières années : relèvement des seuils d'autorisation pour les élevages intensifs, suppression des enquêtes publiques pour les regroupements d'installation, augmentation des plafonds d'épandage de lisier". La Fédération indique en outre qu'"un millier de captages ont été abandonnés en France ces dernières années et qu'une quinzaine de départements sont touchés par les marées vertes", concluant qu'il est "indispensable que l'Etat protège l'eau et applique enfin la directive européenne de 1991".
"La France est tenue de se conformer aux exigences communautaires dans le cadre de la directive nitrate ; les sanctions financières encourues seraient très lourdes pour le budget national en cas de manquement, répondent les ministres de l'écologie Delphine Batho et de l'agriculture Stéphane Le Foll dans un communiqué. Les ministres cherchent à concilier leur rentabilité économique et leur performance environnementale, en limitant les investissements superflus."
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Incinérateurs et santé : la préoccupation d'Yves Sarrazin, médecin à la retraite PUBLIÉ LE 26/03/2013 - MIS À JOUR LE 26/03/2013 | LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ | Vendredi, cinq associationsde défense de l'environnement donneront une conférence sur les relations entre la qualitéde l'air et la santé. Yves Sarrazin, ancien médecin généraliste, y interviendra sur la question des incinérateurs.
PAR JEAN-PHILIPPE DELATTRE bethune@info-artois.fr Depuis plusieurs années, Yves Sarrazin dénonce les dangers de la pollution chimique, en particulier les petites particules résultant de la combustion de déchets toxiques, comme le plastique. Selon lui, « la pollution chimique est sous-estimée parmi les causes naturelles de maladies.
Le système hospitalier français est fondé autour de la conception de l'hygiène pasteurienne, c'est-à-dire du microbe. » Pour ce médecin à la retraite, la mauvaise qualité de l'air est l'une des causes principales des maladies respiratoires : « Il semblerait que mes confrères soient d'accord pour dire que 75 % des cancers sont dûs à la pollution chimique. Dans mon esprit, la relation est faite entre la présence d'incinérateurs et l'apparition d'un certain type de cancer. Il y a une association de pesticides et de produits polluants dans les incinérateurs. Cette chimie, qui se répand dans l'air, met quelques années à vous empoisonner, alors que le microbe le fait en quelques jours. » Yves Sarrazin déplore donc la combustion des déchets ordinaires, « ceux que l'on met dans les fameux sacs noirs », comme il dit, notamment parce qu'on y trouve du plastique qui contient l'élément chlore, toxique.
« L'incinérateur, aussi moderne soit-il, est forcément polluant. C'est pour cela qu'il faut l'alimenter de moins en moins, parce qu'il faut surtout recycler. C'est ce que j'appelle les trois "R" : recycler, réduire et réparer. Ajoutez à cela le compostage et la métallisation. »
Pour le docteur, ces méthodes alternatives sont une solution à privilégier, d'autant plus qu'elles créeraient des emplois. Pourtant, malgré de tels arguments, la situation ne semble pas évoluer. « Il existe une commission départementale sur l'environnement, les risques sanitaires et techniques (CODERST), explique le médecin. Ce sont une vingtaine de personnes, nommées par le préfet, qui donnent leur avis pour construire un nouvel incinérateur ou pas. Ils peuvent être brillants dans leur domaine, mais s'agissant de la santé ils sont nuls, à part un médecin et un prof de SVT. C'est sûr, on ne peut pas leur reprocher... Mais ils vont donner le feu vert pour un incinérateur. C'est un peu comme si on demandait à un pilote d'Air France de donner son avis sur un sous-marin ! » Si Yves Sarrazin ne dénonce ni personne ni parti, il reste fortement engagé pour la reconnaissance de la pollution chimique et de ses dangers. «J'ai une partie de la faculté de médecine avec moi. Il y aura certainement des élus qui ne seront pas d'accord.
Seulement, j'ai le triste avantage sur eux d'avoir signé des certificats de décès. » A l'instar de ses confrères qui interviendront vendredi, Yves Sarrazin « ne cherche pas à alarmer, mais à informer. Il faut que les gens sachent. L'alcool, le tabac, l'obésité sont peut-être des causes de cancer, mais il n'y a pas que ça». • Conférence vendredi, 19h au foyer François Albert, rue Fernand Bar.
CARDABELLE
Messages : 50 Date d'inscription : 03/10/2007
Sujet: Re: ECOLOGIE Ven 25 Jan - 0:54
Nous, les anciens du Larzac…
Voici, pour celles et ceux qui l’auraient raté, le texte de la tribune adressée au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ardent promoteur ( !) du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, signé par les protagonistes du film "Tous au Larzac" et publié dans l’édition de ce 27 novembre du quotidien Libération.
«Nous ne nous laisserons pas dicter une vision du monde qui n’est pas la nôtre», dites-vous, Monsieur le Premier ministre. Nous non plus, Monsieur le Premier ministre ! Car ce qui se joue autour du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes engage localement un choix qui concerne l’avenir de tous. Exactement comme ce fut le cas, dans les années 70, autour de la volonté d’extension du camp militaire du Larzac. Nous, paysans du Larzac, qui en fûmes les acteurs, pouvons en témoigner.
Nous disions à l’époque : « Le blé fait vivre, les armes font mourir ». Nos ami(e)s de Notre-Dame-des-Landes disent aujourd’hui : « Des légumes, pas du bitume ». Comme nous refusions la destruction de nos bergeries et pâturages, ils refusent la destruction de leur bocage et de leurs fermes. Comme vous, Monsieur le Premier ministre, les décideurs du moment, Michel Debré en tête, vantaient les effets « bénéfiques » de l’extension du camp militaire pour l’économie et l’emploi. Ils croyaient dur comme fer à la revitalisation des territoires par des grands équipements structurants, moteurs économiques artificiels imposés d’en haut par des élus en mal de créativité. Comme vous, Monsieur le Premier ministre, ils fantasmaient un aménagement du territoire basé sur de grosses machineries, toujours plus coûteuses et mégalomaniaques, sacrifiant l’activité et l’environnement des populations locales. C’était bien une « vision », celle d’un progrès arrivant dans le sillon des tanks. La même que celle qui préside à l’aveuglement des promoteurs politiques de Notre-Dame-des-Landes, et qui veut installer l’avenir sur l’aile des avions, à coups de compagnies low-cost, de kérosène détaxé, de bétonnage, de stérilisation des terres et d’effet de serre renforcé.
Qui se plaint aujourd’hui que le président François Mitterrand ait mis fin à l’illusion de l’extension du camp militaire ? Le Larzac n’est pas mort. Au contraire, sa population s’est élargie, son agriculture s’est renforcée, ses activités se sont diversifiées. Même l’armée française n’en a pas souffert, sinon, peut-être, dans son orgueil.
Nous nous sommes battus pacifiquement, urbains et ruraux réunis, locaux et « squatters » mélangés, contre une idée destructrice du progrès. Comme ceux de Notre-Dame-des-Landes se battent aujourd’hui. Nous avons milité pour une stratégie douce de développement, respectueuse de la nature et des hommes, fondée sur la mise en réseau de ressources locales écologiques, économiques et humaines. Comme ceux de Notre-Dame-des-Landes militent aujourd’hui.
Nous nous réjouissons de l’amorce du dialogue que le gouvernement a enfin accepté de nouer avec ceux et celles de Notre-Dame-des-Landes. Mais, comme il y a trente-six ans, nous nous rappelons le piège de la concertation pour la « mini-extension ». Et nous espérons que les leçons du passé seront intégrées.
Sinon quoi ? Faudra-t-il que nous, les paysans du Larzac, envisagions de participer activement à un combat qui est le nôtre, en entamant par exemple une grève de la faim ?
Marizette Tarlier, Christiane et Pierre Burguière, Michèle Vincent, Léon Maillé,
Michel Courtin, Christian Roqueirol et José Bové, paysans du Larzac
CARDABELLE
Messages : 50 Date d'inscription : 03/10/2007
Sujet: Re: ECOLOGIE Mar 4 Déc - 17:32
Un dossier spécial autour de Notre-Dame-des-Landes
Le projet de l'aéroport géant de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, ne doit pas se réaliser. C'est un projet absurde sur le plan économique, inutile, dispendieux, destructeur, tant sur les plans économique que agricole, écologique... et humain bien sûr. Il y a d'autres alternatives. C'est pour rappeler tout ceci au gouvernement, et en premier lieu à son chef, Jean-Marc Ayrault, qui veut mordicus cet aéroport depuis des années (soutenu en cela, entre autre, par la droite locale) que des milliers d'opposants ont convergé vers le site, le 17 novembre dernier et manifesté pacifiquement. Les Larzaciens avaient bien sûr répondu à l'appel. Nous vous proposons trois articles autour de ce dossier de Notre-Dame-des-Landes.
Tout d'abord, un témoignage d'une habitante du Plateau, Anne Lacouture (par ailleurs cheville ouvrière de la Lettre du Larzac !) qui s'était rendue, avec une soixantaine de paysans et de militants du Larzac à la manifestation du 17 novembre. Ensuite, un article qui récapitule, de manière à la fois très documentée et humoristique, toute l'histoire de ce projet pharaonique et désastreux. Nous avons pris cet article sur Internet, il est de Pierre Deruelle, qui nous a autorisé à publier son article. Pierre se définit lui-même comme « membre de rien mais citoyen blogueur et un peu curieux ». Nous vous conseillons vivement la lecture de cet article : vous saurez tout ensuite du projet de Notre-Dame-des-Landes ! (article consultable sur www.pierrederuelle.com/author/admin/). Nous concluons cet ensemble par le texte de la tribune de José Bové et de paysans du Larzac parue dans Libération du 27 novembre.
Nous reviendrons si nécessaire à Notre-Dame-des-Landes
Une soixantaine de manifestants du Larzac et de Millau avaient fait le voyage à Notre-Dame-des-Landes, le 17 novembre dernier, pour participer à la manifestation de reconstruction de la ZAD, la « Zone d'Aménagement Différée » mieux connue sous le nom de « Zone à Défendre » qui a réuni, on le sait, 40 000 personnes dans la région nantaise. Notre tout nouveau comité local de soutien aux anti-aéroport avait affrété un bus qui, bien vite rempli, a été escorté de plusieurs voitures.
Comme des milliers d'autres, nous avons manifesté pour refuser les violences policières, pour refuser le diktat de l'Etat et du gouvernement sur ce dossier. Il était essentiel pour nous tous de faire le déplacement pour soutenir les paysans de Notre-Dame-des-Landes et les squatteurs dans leur lutte pour la préservation du bocage et du tissu agricole.
La veille, marchant dans la ZAD et les lieux de résistance, nous avons pu voir comment l'Etat saccage le bocage pour le compte de Vinci. Corps de ferme à moitié détruits, traces de bulldozers encore fraîches : paysages de fin du monde, images de films de guerre après un bombardement, semblables à celles du camp militaire de la Cavalerie, sur le Plateau, où des corps de fermes servaient de cibles à l'armée... Comment imaginer que ces champs du bocage nantais pourraient être un jour bétonnés ? Vinci devrait programmer rapidement une OPA sur Lafarge : il aurait besoin d'une masse colossale de ciment !
Par ailleurs, 98% du projet (soit 2.000 hectares) sont aujourd'hui classés en zone humide. Le constructeur devrait donc, aux termes de la loi sur l'eau, compenser le double de la surface impactée sur le même bassin versant. Or aujourd'hui, le terrain n'est pas disponible et les promoteurs de l'aéroport cherchent à détourner la loi : là est sûrement la principale faille juridique du projet.
Nous avons reçu ce week-end du 17 novembre une leçon d'humilité, de courage et de détermination de la part de Brigitte, Sylvain, Julien, Michel, Agnès... tous ces paysans, tous ces opposants à l'aéroport qui se battent pour conserver leur territoire et ce beau patrimoine agricole. Nous devrons bientôt revenir plus nombreux à Notre-Dame-des-Landes. Il faut que nous montions tous, partout, des comités de soutien (toutes les coordonnées ici http://comites-ndl.blogspot.fr/), pour faire connaître l'aberration de ce projet, pour faire comprendre qu'il nous concerne tous, car il implique des choix de société, comme l'expliquent si bien les paysans du Larzac qui signent la tribune dans Libération à lire dans ce numéro de la Lettre.
Anne Lacouture
PACA
Messages : 3053 Date d'inscription : 26/09/2007
Sujet: Re: ECOLOGIE Jeu 20 Sep - 11:15
Faucher des OGM de Monsanto est un crime, empoisonner des millions de personnes n’en est pas un PAR SOPHIE CHAPELLE (23 JUILLET 2009)
Des victimes de l’agent Orange, cet herbicide très toxique utilisé pendant la guerre du Vietnam, ont été déboutées par la Cour suprême des Etats Unis. En France, des faucheurs volontaires sont condamnés à payer 73 000 euros à la firme agro-chimique Monsanto. Deux poids, deux mesures... Entre les luttes des faucheurs volontaires et celles des populations civiles vietnamiennes, Monsanto reste le dénominateur commun. Et continue de sévir impunément.
Citer le nom de l’entreprise Monsanto fait inévitablement penser aux OGM, en particulier au maïs transgénique Mon810 qui a défrayé la chronique. On pense aussi à la production de l’herbicide Roundup qui fut longtemps présenté par la firme comme « sans risque pour l’homme, les animaux et leur environnement »... avant que Monsanto soit condamné en 1996 par le Bureau de la répression des fraudes de l’Etat de New York pour publicité mensongère. Mais on oublie trop souvent que Monsanto a participé à la création de l’agent Orange, un défoliant chimique ultra puissant.
Monsanto invente l’agent Orange
C’est au début des années 1940 que des chercheurs isolent l’hormone qui contrôle la croissance des plantes et en reproduisent la molécule de manière synthétique. Or, la synthèse de cette hormone artificielle libère des produits toxiques dérivés dont la dioxine TCDD. Cette dioxine est un véritable poison. Les personnes qui y sont exposées peuvent développer différents types de cancers et leucémies, jusqu’à de dramatiques malformations chez les enfants. Cela n’empêchera pas Monsanto d’utiliser cette découverte en vue de créer son désherbant, l’agent Orange.
Ce dernier est utilisé par l’armée américaine de 1961 à 1971 pour détruire à grande échelle la jungle vietnamienne durant la guerre, afin de faciliter la progression de ses troupes et de débusquer les combattants vietnamiens. Durant cette période, 80 millions de litres de défoliant sont déversés sur 3.3 millions d’hectares de forêts et de terres. Plus de 300 villages seront contaminés.
Les victimes de l’Agent Orange déboutées...
Plus de 40 ans après cet épandage massif qui affectent encore aujourd’hui les populations civiles vetnamiennes et des milliers de vétérans américains de la guerre du Vietnam, les crimes de Monsanto restent impunis. Le 2 mars 2009, les juges de la Cour suprême des Etats Unis ont débouté les plaignants qui avaient lancé deux actions en justice contre les principales firmes américaines productrice de l’Agent orange : Monsanto, Dow Chemical et quelques autres sociétés.
... Et des faucheurs volontaires condamnés
Pendant ce temps là à Greneville en Beauce (Loiret), le fauchage en 2004 et 2005 de parcelles de maïs génétiquement modifiées conduit 49 faucheurs à payer 73 000 euros de dommages et intérêts au profit de... Monsanto ! Une marche citoyenne était organisée le 20 juin 2009 entre Greneville en Beauce et Toury (Eure et Loir), pour remettre symboliquement le deuxième versement des dommages et intérêts à Monsanto. Et demander à la firme de reverser cette somme aux victimes de l’agent Orange. Reportage.
Étonnantes équations où le fauchage de quelques épis de maïs conduit Monsanto à réclamer 600 000 euros et où les familles des victimes de l’Agent Orange - entre 2 et 5 millions de victimes selon les estimations, en grande majorité des Vietnamiens - n’ont à ce jour bénéficié d’aucun dédommagement.
Sophie Chapelle
Cet article vous a intéressé ? Basta ! a besoin de ses lecteurs pour poursuivre son travail, faites un don.
On commence tous à se méfier des produits fabriqués en Chine. Ou dans d'autres pays. Ex-URSS avec ses poissons pêchés dans les zones de pourrissement des sous-marins nucléaires. Ou l'Italie avec ses produits laitiers mafieux et empoisonnés! Mais comment les différencier ? Par exemple, quand votre magasin indique que cela a été ellaboré en Europe. Le code barre peut nous aider. Il suffit de connaitre ce que signifient les 3 premiers chiffres inscrits sous le code-barre.
Exemple, tous les codes qui commencent 690.691.692 jusqu'à 695 indiquent que le produit a été fait en Chine. 471, c'est Taiwan.
C'est notre droit de savoir, mais le gouvernement et les services associés ne renseignent jamais le public, par conséquent, nous devons nous protéger par nous-mêmes.
De nos jours, les hommes d'affaires Chinois savent que les consommateurs ne préfèrent pas les produits 'faits en chine', donc, ils ne montrent pas dans quel pays c'est fait.
Merci à Sabine!
Se reporter au tableau ci-dessous
000 - 019 GS1 United States 020 - 029 Restricted distribution (MO defined, usually for internal use) 030 - 039 GS1 United States 040 - 049 Restricted distribution (MO defined, usually for internal use) 050 - 059 Coupons 060 - 139 GS1 United States 200 - 299 Restricted distribution (MO defined, usually for internal use) 300 - 379 GS1 France 380 GS1 Bulgaria 383 GS1 Slovenia 385 GS1 Croatia 387 GS1 BIH (Bosnia-Herzegovina) 400 - 440 GS1 Germany 450 - 459 & 490 - 499 GS1 Japan 460 - 469 GS1 Russia 470 GS1 Kurdistan 471 GS1 Taiwan 474 GS1 Estonia 475 GS1 Latvia 476 GS1 Azerbaijan 477 GS1 Lithuania 478 GS1 Uzbekistan 479 GS1 Sri Lanka 480 GS1 Philippines 481 GS1 Belarus 482 GS1 Ukraine 484 GS1 Moldova 485 GS1 Armenia 486 GS1 Georgia 487 GS1 Kazakhstan 489 GS1 Hong Kong 500 - 509 GS1 UK 520 GS1 Greece 528 GS1 Lebanon 529 GS1 Cyprus 530 GS1 Albania 531 GS1 MAC (FYR Macedonia) 535 GS1 Malta 539 GS1 Ireland 540 - 549 GS1 Belgium & Luxembourg 560 GS1 Portugal 569 GS1 Iceland 570 - 579 GS1 Denmark 590 GS1 Poland 594 GS1 Romania 599 GS1 Hungary 600 - 601 GS1 South Africa 603 GS1 Ghana 608 GS1 Bahrain 609 GS1 Mauritius 611 GS1 Morocco 613 GS1 Algeria 616 GS1 Kenya 618 GS1 Ivory Coast 619 GS1 Tunisia 621 GS1 Syria 622 GS1 Egypt 624 GS1 Libya 625 GS1 Jordan 626 GS1 Iran 627 GS1 Kuwait 628 GS1 Saudi Arabia 629 GS1 Emirates 640 - 649 GS1 Finland 690 - 695 GS1 China 700 - 709 GS1 Norway 729 GS1 Israel 730 - 739 GS1 Sweden 740 GS1 Guatemala 741 GS1 El Salvador 742 GS1 Honduras 743 GS1 Nicaragua 744 GS1 Costa Rica 745 GS1 Panama 746 GS1 Dominican Republic 750 GS1 Mexico 754 - 755 GS1 Canada 759 GS1 Venezuela 760 - 769 GS1 Switzerland 770 GS1 Colombia 773 GS1 Uruguay 775 GS1 Peru 777 GS1 Bolivia 779 GS1 Argentina 780 GS1 Chile 784 GS1 Paraguay 786 GS1 Ecuador 789 - 790 GS1 Brazil 800 - 839 GS1 Italy 840 - 849 GS1 Spain 850 GS1 Cuba 858 GS1 Slovakia 859 GS1 Czech 860 GS1 YU (Serbia & Montenegro) 865 GS1 Mongolia 867 GS1 North Korea 868 - 869 GS1 Turkey 870 - 879 GS1 Netherlands 880 GS1 South Korea 884 GS1 Cambodia 885 GS1 Thailand 888 GS1 Singapore 890 GS1 India 893 GS1 Vietnam 899 GS1 Indonesia 900 - 919 GS1 Austria 930 - 939 GS1 Australia 940 - 949 GS1 New Zealand 950 GS1 Global Office 955 GS1 Malaysia 958 GS1 Macau 977 Serial publications (ISSN) 978 - 979 Bookland (ISBN) 980 Refund receipts 981 - 982 Common Currency Coupons 990 - 999 Coupons
PACA
Messages : 3053 Date d'inscription : 26/09/2007
Sujet: Re: ECOLOGIE Sam 3 Mar - 11:18
DANS L ATTENTE DES RESULTATS DE 2011
PACA
Messages : 3053 Date d'inscription : 26/09/2007
Sujet: Re: ECOLOGIE Sam 3 Mar - 11:01
L'eau du SIADEBP Syndicat Intercommunal d'Adduction et de Distribution d'Eau Potable du Bas Pays
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L’eau distribuée est contrôlée régulièrement au moyen de prélèvements effectués par un institut spécialisé qui donne des conclusions sur la qualité de l'eau ditribuée par le SIADEBP
• Les analyses sont consultables en mairie ou dans nos bureaux.
Comme l’air que l’on respire, l’eau est vitale pour notre corps Le corps humain adulte est constitué de 60% d’eau (selon l’âge, le sexe et la corpulence) et jusqu’à 75% chez le nouveau-né. Notre organisme a besoin d’un apport régulier en eau car il ne tolère pas plus de 3% de déficit.
COPIE DU SITE DU SIADEBP :
L’eau du robinet : une eau de qualité Elle fait l’objet de contrôles permanents depuis le captage des nappes, mais aussi pendant ces différents traitements et enfin lors de sa distribution. Vous pouvez donc boire l’eau du robinet en toute sécurité.
Quelques conseils pour une eau propre et saine : • Laisser couler l’eau du robinet jusqu’à ce qu’elle soit fraîche avant de la boire (surtout après une absence de plusieurs jours) • Conserver l’eau au réfrigérateur, dans un récipient propre et bien fermé, et la boire dans les 24 heures.
L’eau du robinet contient des éléments nécessaires à notre organisme : • des sels minéraux et des oligo-éléments dont elle se charge lors de son parcours naturel en traversant les sols. Exemple : le fluor (0,2 mg de fluor par litre) qui contribue à la prévention des caries dentaires. • du calcium et du magnésium.
---------------- CHACUN CONSTATERA QUE C ' EST BIEN VAGUE .... *************************************************************************************** Site a contacter : http://www.siadebp.fr/
SIADEBP (Syndicat Intercommunal d'Adduction et de Distribution d'Eau potable du Bas Pays)
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En dehors de ces horaires 06 79 69 62 19
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Sujet: Re: ECOLOGIE Sam 3 Mar - 10:53
Par ELIANE PATRIARCA Tandis que les membres du gouvernement pavoisent au Salon de l’agriculture, la Commission européenne annonce qu’elle poursuit la France devant la Cour de justice de l’Union européenne. Bruxelles reproche à Paris de ne pas avoir pris de mesures suffisantes pour lutter contre la pollution des eaux par les nitrates agricoles. La France contrevient ainsi à la directive européenne de 1991, qui a pour but de protéger les réserves d’eau en limitant l’usage des nitrates, présents dans les engrais agricoles, et en imposant des périodes d’interdiction d’épandage des engrais et lisiers. Selon la Commission, les plans d’action français sont insuffisants. Paris a déjà dans le passé été menacé sur ce sujet de poursuites en justice et d’amendes par la Commission européenne. Le problème concerne surtout la Bretagne, région qui concentre 50 % des élevages de porcs en France, 50 % des élevages de volailles et 30% des bovins. Le coût de la pollution aux nitrates en France a été évalué à un milliard d’euros par l’OCDE.
PACA
Messages : 3053 Date d'inscription : 26/09/2007
Sujet: ECOLOGIE Sam 3 Mar - 10:49
Pollution des eaux par les nitrates : la France devant la Cour de Justice
Publié le 27 février 2012 Alors que le salon de l’agriculture a ouvert ses portes samedi, la Commission européenne vient d’assigner la France devant la Cour de Justice de l’Union européenne pour son incapacité à lutter contre la pollution des eaux par les nitrates. Cela concerne notamment la faiblesse du plan Algues vertes : même si le communiqué de la Commission européenne n’y fait pas référence, ce dossier a été récemment couplé à la procédure d’infraction en cours.
Pour Eva Joly, candidate des écologistes à l’élection présidentielle, « Cette assignation illustre l’échec de Nicolas Sarkozy en matière d’environnement. En plein Salon de l’Agriculture, elle nous rappelle l’urgence de changer de modèle agricole. La France doit se doter d’un nouveau Pacte entre la société et les agriculteurs. Un Pacte pour une agriculture paysanne, respectueuse de l’environnement, qui préserve la santé des consommateurs et des agriculteurs, et garantisse à ces derniers un revenu décent. C’est le sens de la conversion écologique de l’agriculture que je porte dans cette campagne électorale »
Pour Sandrine Bélier, eurodéputée Europe-Ecologie Les Verts, « Cette décision de la Commission européenne illustre la situation catastrophique de la France et son incapacité à lutter correctement contre la pollution par les nitrates. Elle confirme surtout la pertinence du combat mené depuis plusieurs années par les militants associatifs et les élus dans ce dossier. »
« Nous invitons donc désormais la France à se mettre en conformité le plus rapidement possible avec la réglementation européenne. Un engagement fort de la France permettrait non seulement de restituer la qualité des eaux actuellement polluées, de résorber le phénomène des algues vertes, mais surtout éviterait à la France une condamnation pécuniaire dans le futur. Cette saisine de la CJUE démontre, une fois encore que la position de la France de refuser d’accompagner une transition de son modèle agricole n’est vraiment plus tenable. »