La France insoumise a transformé le chahut en marque de fabrique à l’Assemblée, au risque d’aider le RN dans sa stratégie de normalisation.
Évacuons déjà un fait : oui, les vociférations ont toujours fait partie de la vie parlementaire. Presque une tradition, surtout vis-à-vis du bizuth, comme mercredi lors de la déclaration de politique générale. Il ne faut jamais avoir pénétré l’Hémicycle pour croire que les députés s’y comportent avec les mêmes respect et dignité qu’ils exigeraient pourtant de leur progéniture soumise à un discours. Édith Cresson en a subi, bien avant Élisabeth Borne, les affres. Revoyez celle de Jean Castex, ce n’est pas mieux.
Oui, mais voilà. La France insoumise a décidé de transformer ce chahut en marque de fabrique. Une manière de faire « peuple » qui les enjoint de mettre en scène les écarts. Se rendre apprêté à l’Assemblée ? Bourgeois. Se lever pour saluer les soignants, avec le reste des députés ? Compromission. Non, il faut crier, arriver en retard, bâiller, interrompre… Le député nordiste Adrien Quatennens s’est moqué du ministre Pap Ndiaye qui dénonçait les « véhémences » insoumises : « Vous êtes pas sages les Insoumis ! Au coin, les mains sur la tête », ironise le Lillois.
Ce serait drôle si ce n’était dangereux. Outre que cela offre un spectacle qui déprécie une démocratie représentative déjà en piteux état, c’est un boulevard pour une extrême droite en quête de respectabilité. Marine Le Pen l’a bien saisi, en exigeant de la tenue à ses ouailles à leur entrée au Palais-Bourbon et en prenant la posture d’opposition responsable. L’attitude des Insoumis se veut a contrario révolutionnaire. Elle flattera quelques Français qui rêvent de grand soir. Elle peut aussi dérouter une partie de l’électorat de gauche, voire jeter une frange des classes populaires, en quête de rupture tout autant que d’ordre, dans les bras du RN. +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
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Sujet: Re: LEGISLATIVES Mar 21 Juin - 7:53
Législatives: en dix ans, le Rassemblement national a brisé le plafond de verre dans le Nord et le Pas-de-Calais
Aucun député en 2012, douze aujourd’hui. En dix ans, le parti de Marine Le Pen a parachevé son implantation progressive dans la région, y compris loin de ses bases du bassin minier. Mais la véritable nouveauté, c’est qu’il parvient dorénavant à transformer sa force électorale en puissance politique. POLITIQUE ELECTIONS LEGISLATIVES MICRO TENDU DE MARINE LE PEN DEVANT SA PERMANENCE PARLEMENTAIRE. HENIN BEAUMONT LE 20 JUIN 2022. PHOTO SEVERINE COURBE LA VOIX DU NORD - VDNPQR
Par Sébastien Leroy Publié: 20 Juin 2022
En trois élections législatives, le Rassemblement national a fini par passer de l’ombre à la lumière dans la région. Les chiffres sont éloquents. En 2012, le FN d’alors n’avait pu qualifier que sept candidats au second tour, n’y récoltant que 127 802 voix sur l’ensemble de la région, terminant à zéro élu, et avec un meilleur score atteint par Marine Le Pen elle-même dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, 49,89 %. Dix ans plus tard, alors que la participation est moindre, le parti devenu Rassemblement national en 2018 a récolté 446 158 voix dans les 24 seconds tours où il était présent, et envoie douze élus à l’Assemblée nationale, atteignant son meilleur score dans le Bruyaisis (10e circonscription du Pas-de-Calais), avec 65 % pour Thierry Frappé. Soit quasiment autant que le socialiste Serge Janquin en 2012 sur le même territoire.
Cette nouvelle étape marque le parachèvement d’une greffe régionale du RN qui a fait florès depuis l’arrivée de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont en 2007, « même si cette ascension n’a pas été linéaire », rappelle Pierre Wadlow, doctorant en sciences politiques à Lille qui travaille sur la politisation dans le bassin minier. La stratégie de la dédiabolisation a en tout cas porté ses fruits au maximum ce dimanche. « On récolte ce que Marine Le Pen a semé depuis des années, avec un mouvement plus ouvert, des jeunes candidats et des gens plus présentables qui ressemblent davantage à l’électorat », avance Bruno Bilde, conseiller spécial de l’ex-candidate à la présidentielle. « La nationalisation de la campagne a aussi été favorable au RN dans le bassin minier », estime Pierre Wadlow qui évoque aussi « une implantation qui se matérialise davantage dans la sphère privée, typiquement le groupe d’amis, plutôt que l’activité militante ».
Au-delà de ces considérations, dans une région où le niveau de vie reste plus faible que la moyenne nationale « le poids des problèmes socio-économiques reste important dans le vote RN », selon Rémi Lefebvre, professeur de sciences politiques. « On le voit sur les territoires où il faut une voiture pour se déplacer comme l’Avesnois ou dans l’arrière-pays boulonnais », qui ont pour la première fois élu des députés RN. « Notre discours sur le pouvoir d’achat parle dans la ruralité où il faut faire 20 km pour trouver un distributeur de billets », souligne Bruno Bilde.
« Attrape-tout »
« Dans ces territoires, le RN faisait déjà de bons scores, comme dans l’Avesnois où LREM l’avait emporté de peu il y a 5 ans », pondère Tristan Haute, enseignant en sciences politiques à Lille. « La différence, c’est que cette fois le plafond de verre a exploséparce que le front républicain est en ruine. Le RN est apparu comme une solution de moindre mal à ceux qui voulaient rejeter Macron comme à ceux qui voulaient rejeter Mélenchon ». « On est devenu attrape-tout », admet Bruno Bilde, qui constate avec satisfaction : « des gens de droite ont voté pour notre candidat contre la NUPES dans la 5e du Nord, dans une métropole lilloise qui nous est pourtant hostile. Et des gens de gauche ont voté pour nous contre le député sortant pro-Macron dans le Douaisis ».
Moyennant quoi, à l’exception du cœur de la métropole lilloise, « iln’y a plus de zone interdite pour le RN », observe Rémi Lefebvre, y compris dans des territoires aisés comme les Weppes ou les Flandres. « ÀRichebourg, commune favorisée de ma circonscription où le candidat macroniste est en tête au premier tour, je passe de 27 à 55 % », appuie Bruno Bilde.
De fait, le RN a emporté six de ses huit confrontations contre la NUPES et six de ses neuf duels avec Ensemble ! Le scrutin majoritaire qui exige des réserves de voix pour l’emporter a longtemps été une malédiction pour le RN, limitant sa puissance politique malgré une force électorale importante. Depuis dimanche, il ne l’est plus et c’est une évolution majeure dans l’histoire politique récente de notre région.
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ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Ven 17 Juin - 7:27
Législatives : majorité absolue, relative, cohabitation… que peut-il se passer après le second tour?
À l’issue du second tour des législatives dimanche, Emmanuel Macron pourrait disposer à l’Assemblée d’une majorité absolue ou d’une majorité relative, voire être mis en minorité. Quelles seraient les conséquences de ces trois scénarios, tous instables, sur la conduite des affaires de l’État ? Selon les projections de l’IFOP, l’alliance présidentielle pourrait récolter entre 265 et 300 sièges. Ce qui laisse une large place à l’incertitude, au soir du second tour des législatives, ce dimanche. Photo AFP
Julien Lécuyer Publié: 17 Juin 2022
Scénario n°1 : Ensemble ! obtient 300 sièges
Répondant au souhait d’Emmanuel Macron de recevoir « une majorité claire », les Français envoient 300 députés de l’alliance présidentielle à l’Assemblée. Le gouvernement réunit donc une majorité absolue, soit plus de 289 sièges, et peut lancer son programme de réformes. Mais ce n’est pas un chemin de roses qui s’ouvre. Sans majorité absolue à lui seul, Renaissance (ex-LREM) se retrouve à la merci de ses alliés MoDem et Horizons pour voter les projets de loi. Or, le président entame ici son dernier mandat et les leaders « amis », François Bayrou et Édouard Philippe, peuvent rêver de devenir calife à la place du calife en 2027. « S’ils en ont le désir, ils vont avoir la nécessité, surtout si ça se passe mal, de se distinguer et donc de ne pas voter tous les textes », observe le politologue Benjamin Morel.
Cette problématique du mandat de transition se pose aussi auprès des députés de la majorité. « Beaucoup de candidats Ensemble ! vont être réélus dans des circonscriptions plutôt de gauche alors que le gouvernement, pour faire plaisir à Horizons et au MoDem, devra mettre le gouvernail à droite. Les nouveaux députés devront bientôt choisir entre leur intérêt électoral et la cohésion de la majorité », pronostique-t-il.
En l’absence d’un Emmanuel Macron en 2027, certains élus vont chercher un nouveau cheval sur lequel parier. Ce qui peut rebattre les cartes en cours de législature.
Cette majorité, certes absolue mais fragile, sera en outre confrontée à un groupe LFI renforcé. « Les obstructions qui ont réussi dans l’histoire politique, c’est une opposition qui sait jouer des procédures, une majorité divisée (à l’image d’un Nicolas Sarkozy mettant des bâtons dans les roues de Dominique de Villepin) et des relais dans la rue, rappelle Benjamin Morel. Avec des réformes à venir comme celle des retraites, plus une Élisabeth Borne sans expérience pour gérer le chaudron parlementaire, on a tous les ingrédients d’un mandat compliqué. »
Scénario n°2 : Ensemble ! obtient entre 250 et 280 sièges
Dimanche soir, Emmanuel Macron empoche moins que les 289 sièges et doit se contenter d’une majorité « relative ». Pour passer projets et propositions de loi, l’alliance présidentielle va devoir trouver des amis. Plusieurs cas de figure ici. S’il manque cinq à dix députés, Ensemble ! peut pratiquer le débauchage individuel. S’il en manque davantage, l’alliance présidentielle peut être tentée par un accord de coalition. Ce qui implique la négociation d’un programme, d’un Premier ministre et d’un gouvernement.
Avec qui ? La piste la plus évidente serait avec Les Républicains. Pas certain qu’ils acceptent. « Il y a une règle intangible dans les coalitions : les partenaires minoritaires sont toujours perdants, alerte Benjamin Morel. Leurs électeurs leur reprochent de n’avoir pas mené leur politique. Et un prétendant à la présidentielle en 2027 comme Laurent Wauquiez n’a aucune raison de vouloir assumer le bilan de Macron 2022. »
Dernière option : se résoudre à constituer une majorité en faisant des concessions, un coup à gauche, un coup à droite. « C’est simple : les textes qui vont dans le bon sens, on les votera. Et si le gouvernement refuse nos amendements ou s’il propose un texte qui ne va pas dans le bon sens, on ne votera pas », résume un député nordiste LR.
Reste que le gouvernement serait sous la menace perpétuelle d’une motion de censure ou d’un vote contre le budget. « On glose sur l’exemple du gouvernement Michel Rocard, à la majorité relative en 1988, mais il jouissait de deux avantages. D’une part, les centristes et communistes avaient choisi de s’abstenir. D’autre part, il pouvait user du 49.3 (passage en force parlementaire) à outrance. Ce qui n’est plus possible aujourd’hui, car l’usage du 49.3 est limité par session parlementaire », précise Benjamin Morel.
Scénario n° 3 : la NUPES obtient 289 sièges
Coup de tonnerre. Déjouant les pronostics, la gauche unie emporte une majorité absolue. Emmanuel Macron appelle Jean-Luc Mélenchon, le félicite et lui propose de travailler ensemble. La pratique républicaine faisant, le président garderait en domaines réservés la diplomatie et la défense.
« Si je gagne, je n’ai pas intérêt à gouverner dans la conflictualité avec le chef de l’État, je n’ai pas intérêt à déclencher un conflit qui perturbe tout le mandat », a voulu rassurer le patron des Insoumis.
« Les cohabitations ne se sont pas si mal passées, et les exécutifs n’ont jamais été aussi populaires que durant ces périodes », relève Benjamin Morel.
Mais le dialogue serait-il aussi apaisé entre Macron, qu’on imagine mal inaugurer les chrysanthèmes, et Mélenchon, dont le programme est sans concessions ? En droit, le pouvoir est à Matignon. Le chef de l’État dispose lui d’une capacité de blocage importante : il peut refuser de promulguer les ordonnances et les projets de loi, de valider les nominations sorties du Conseil des ministres, il peut saisir de manière quasi automatique le Conseil constitutionnel… Et si le gouvernement est impopulaire, Emmanuel Macron peut dissoudre l’Assemblée pour tenter de récupérer sa majorité.
« Si personne ne veut céder, professe Benjamin Morel, rien n’exclut un scénario à la Mac Mahon », avec une dissolution et des gouvernements désavoués, puis une majorité à gauche et au final, répondant à l’injonction d’un Gambetta (« se soumettre ou se démettre »), la démission du chef de l’État.
Enfin, en cas de victoire de la NUPES, Emmanuel Macron ne sera-t-il pas tenté de choisir une autre figure de la gauche ? « Il pourrait nommer Yannick Jadot, afin de couper la NUPES en deux », imagine Benjamin Morel. Les socialistes et les écologistes, qui n’ont pas d’affection profonde pour Mélenchon et ont signé le programme commun en position de faiblesse, pourraient y trouver des avantages, notamment en termes de ministères.
LFI demanderait-elle une motion de censure dans ce cas ?
François Ruffin brandit un panneau en pleine émission : « Les grandes fortunes sous Macron »
François Ruffin était l'invité de l'émission « Débat Législatives » diffusée sur France 3 ce mercredi 1er juin 2022. « Sous Macron, les 5 premières fortunes françaises ont triplé leur fortune »
François Ruffin : « J'ai amené ça. C'est l'évolution des cinq premières fortunes françaises sous le mandat de Macron. C'est-à-dire quand on voit la courbe, elles ont triplé. On comprend pourquoi on les appelle les premiers de cordée. Parce que c'est une falaise. Et ça veut dire que le pouvoir d'achat, il y en a qui n'ont pas de problème pour s'acheter des jets et des yachts. Bon, ce qu'il faut, c'est qu'il n'y ait pas que les gros là-haut qui accumulent des centaines de milliards d'euros. Mais il faut que ça aille en bas pour les retraites, pour les hôpitaux, pour les écoles, pour les salaires. Je vais prendre un exemple : l'essence. C'est le point clé. Total sur trois mois, 5 milliards d'euros de bénéfice. Pouyanné, PDG de Total, +52 % l'année dernière. Il n'y a pas un mot de Macron, il n'y a pas un mot du gouvernement sur : on va prendre l'argent à Total. C'est ce que fait Boris Johnson en Angleterre. » « Il faut qu'il n'y ait pas que les gros là-haut qui arrivent à avoir de l'argent » François Ruffin : « Il est de droite, il est libéral. Il vient de décider une taxe sur les profits en Angleterre qui va rapporter des milliards d'euros. Donc évidemment, je pense que là on a affaire à des profiteurs de crise, il faut les taxer. Et moi je suis favorable surtout à une indexation des salaires, des minima sociaux, des retraites sur l'inflation. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que là, les prix ont augmenté de 5% et en vérité, en zone rurale, c'est plus que 5%. On est peut-être au double parce qu'il y a plus de part de fioul pour se chauffer et pour se déplacer. Eh bien, il faudrait que les salaires, les minimas sociaux, les retraites, augmentent de la même manière de 5%. Sinon, c'est ça qui est perdu en permanence. C'est simple. La France est un pays riche qui n'a jamais été aussi riche. Il y a un truc et un mot qui est simple : c'est le partage. Il faut partager. Il faut qu'il n'y ait pas que les gros là-haut qui arrivent à avoir de l'argent, mais il faut que ça retombe pour les gens en bas. »
ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Sam 4 Juin - 9:10
ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Mer 1 Juin - 21:34
Défaite en 2017, où en est la gauche dans le Bruaysis avant les législatives?
Perte de la 10e circonscription du Pas-de-Calais, de la ville de Bruay-La-Bussière puis du canton au conseil départemental... La gauche a perdu en influence dans le Bruaysis, alors qu’elle était omnipotente avant 2017. Une situation réversible ? Ludivine Rus (Mouvement des citoyens), Geoffrey Laloux (Lutte ouvrière) et Sandrine Coquerie (NUPES) sont les trois candidats de gauche aux législatives de 2022. Pierre-Louis Curabet Pawlak (texte) et Édouard Wayolle (infographie) Publié: 1 Juin 2022 à 18h00
1
Mais où est la gauche ?
Dans la 10e circonscription du Pas-de-Calais, l’étiquette politique a fait long feu. Aux municipales de 2020, à part les socialistes Serge Marcellak à Nœux-les-Mines et Nadine Lefebvre à Beuvry, on n’a pas souvenir de maires ayant mis en avant leur appartenance à un parti de gauche et les socialistes ont perdu Bruay-La-Buissière, la plus grosse ville de la circonscription.
Malgré la perte de la 10e circo en2017et du canton de Bruay en2021au profit du Rassemblement national (RN), la gauche a encoreun ancrage local fort dans le Bruaysis avec les maires de Calonne-Ricouart (Ludovic Idziak), Divion (Jacky Lemoine), Houdain (Isabelle Ruckebusch), Marles-les-Mines (Éric Édouard), Beuvry (Nadine Lefebvre)... Un paysage en trompe-l’œil selon Mme Ruckebusch : « Si aux municipales, le RN présente une liste dans chacune de ces communes, vous verrez que les choses ne seront pas les mêmes. On verra en 2026. » Le RN a quand même subi des défaites à Nœux, Marles, Calonne et Beuvry en 2020. « Elle a tort », note M. Marcellak qui assure que « la gauche est plutôt en bonne santé ».À noter que d’autres figures locales de la gauche ont fait lechoix de rejoindre le président Emmanuel Macron : le maire socialiste de Barlin, Julien Dagbert, et le sénateur (PS)Michel Dagbertsontpassés fin 2021 chez Territoires de progrès, qui se veut l’aile gauche de la Macronie. « J’ai toujours le cœur à gauche », assure le sénateur et candidat aux prochaines législatives. « Des retourne-veste », tacle le communiste Daniel Dewalle.
2
Quelles sont les raisons du recul ?
L’ancien président socialiste François Hollande (2012-2017) doit avoir les oreilles qui sifflent, car plusieurs élus de gauche pointent du doigt « les années Hollande qui ont beaucoup impacté (les électeurs) qui avaient des valeurs de gauche », note Bernard Cailliau, candidat malheureux à la mairie bruaysienne en 2020.
Citation :
Citation :
« Les gens ont besoin qu’on les écoute. Comment fait-on quand on cumule ? »
Si l’ancien premier secrétaire du PS a bon dos, nombreux sont aussi ceux qui vilipendent le cumul des mandats : « Ce sont les élus à 18 casquettes qui ont fait perdre la ville de Bruay à la gauche », lâche Daniel Dewalle, trois fois candidat communiste aux législatives (1997, 2002 et 2007) et qui a cumulé jusqu’à trois fonctions « mais pendant deux, trois ans seulement ». « Les gens ont besoin qu’on les écoute. Comment fait-on quand on cumule ? », se questionne Lisette Sudic, également trois fois candidate à la députation.
Trois personnes interrogées (Mmes Ruckebusch et Sudic et Michel Dagbert) ont évoqué le manque de renouvellement de la classe politique, parlant même de « mandat de trop » pour Serge Janquin (1), élu cinq fois député (1992-2017). Aujourd’hui, la gauche du Bruaysis « manque de leader », abonde la maire d’Houdain.
De son côté, Serge Marcellak souligne la « trahison » de Michel Dagbert en soutenant « Laurence Deschanel, candidate macroniste (en 2017), pour faire perdre Bernard (Cailliau). Sans ça, Bernard Cailliau était député ». La division de la gauche – sept candidats – n’avait également pas aidé ce dernier.
3
Une union pour sauver la gauche ?
Jusqu’en 2012, l’éclatement des candidatures à gauche ne lui avait pas porté préjudice (voir notre infographie). Ça n’a pas été le cas en 2017 en raison du net recul du nombre de voix obtenues – de 60 % des suffrages exprimés à seulement 40 %, tous candidats confondus.
« J’ai l’impression qu’on réitère toujours les mêmes erreurs », souffle Karine Gauthier, conseillère départementale de la majorité de gauche, au sujet de la division des gauches.
Sauf que cette fois, la gauche ne compte que trois candidats au lieu de six ou sept lors des cinq précédentes législatives. Les regards se portent évidemment vers la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (NUPES) et sa candidate Sandrine Coquerie, qui rassemble le PS, le PCF, Europe Écologie - Les Verts (EE-LV) et La France insoumise (LFI).
Citation :
Citation :
« Si on part divisé, on sait ce que ça donne. »
« Si on part divisé, on sait ce que ça donne », note Bernard Cailliau en souvenir de la division de la gauche aux municipales bruaysiennes de 2020. « C’est mieux que rien », glisse Daniel Dewalle, qui trouve l’union « mal construite par excès d’ambition de Jean-Luc Méléchon ».
Reste que – même si un député est un élu de la nation – Mme Coquerie n’est pas du territoire – elle vit dans l’Oise. Face deux figures du secteur – Éric Édouard, suppléant de Ludivine Rus pour le MRC, et l’ancien socialiste Michel Dagbert –, se pose donc la question du déficit de notoriété dont pourrait pâtir la candidate de la gauche unie.
Mais l’objectif est clair : il faut généralement entre 8 000 et 10 000 voix, sur 90 000 inscrits, pour se qualifier au second tour dans la 10e circonscriptiondu Pas-de-Calais. On connaîtra les finalistes le 12 juin au soir.
1. Contacté, Serge Janquin, ancien député socialiste de la 10e circonscription (1993-2017), n’a pas souhaité « s’exprimer sur une situation sur laquelle il n’a aucunement prise ».
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ACARIE
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Sujet: Re: LEGISLATIVES Jeu 19 Mai - 7:01
Législatives 2022 : la gauche en tête et en progression au premier tour, selon un sondage
À 25 jours des législatives (les 12 et 19 juin), la gauche réussit à transformer l’essai de l’union en se plaçant en tête et en progression dans les intentions de vote au premier tour mesurées par Harris Interactive-Toluna pour le magazine « Challenges ». Emmanuel Macron garderait la majorité absolue, la région resterait très favorable aux candidats du RN.
La stratégie d’union de la gauche du leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, porte ses fruits, selon un sondage Harris Interactive-Toluna. Mais pas suffisamment pour devenir Premier ministre en juin pour l’instant!
Photo AFP - AFP
Julien Lécuyer Publié: 18 Mai 2022
L’union fait la force
La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (NUPES), initiée par les Insoumis, virerait en tête des intentions de vote au premier tour, selon Harris Interactive-Toluna dans la vague 48 de son baromètre politique pour le magazine Challenges. Avec 29 % des suffrages, elle progresserait d’un point par rapport à la semaine précédente. Cette dynamique, loin de s’éteindre après le médiatique accord entre LFI, le PS, EELV et le PCF, se poursuivrait grâce à « un meilleur report de voix des électeurs de l’ensemble des candidats de gauche à l’élection présidentielle », analyse Antoine Gautier, d’Harris Interactive : 70 % des électeurs de Fabien Roussel, 81 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, 65 % des électeurs d’Anne Hidalgo et 78 % des électeurs de Yannick Jadot opteraient pour un candidat de la NUPES aux élections législatives.
La NUPES devancerait ainsi de trois points la majorité présidentielle, regroupée sous la bannière « Ensemble » (26 %, au même niveau que la semaine dernière). Le RN perd un point en sept jours (23 %), « ce qui prolonge la dynamique négative mesurée la semaine dernière », note l’institut.
Derrière, les Républicains et l’UDI sont à la peine, avec 10 % (+ 1 pt). Le mouvement d’Éric Zemmour Reconquête !, malgré le fort intérêt de son électorat pour les législatives, ne retrouverait pas des couleurs après la présidentielle : 5 % ( – 1 pt).
L’institut le souligne néanmoins : les Français ont été interrogés sur la base d’une offre fictive et désincarnée, « inhibant les effets locaux des élections et l’ancrage territorial des candidats ». Un facteur qui pourrait modifier les comportements, notamment dans les circonscriptions où des élus sont bien identifiés.
La « majo » reste majoritaire
Dussions-nous doucher l’enthousiasme mélenchoniste, la NUPES, même avec un groupe en croissance (entre 108 et 172 députés), ne remettrait pas en cause la majorité absolue d’Ensemble, qui obtiendrait entre 300 et 350 députés (contre 346 actuellement pour les députés des groupes LREM, MoDem, Agir). Entre 62 et 88 députés LFI pourraient entrer dans l’hémicycle (contre 17 actuellement). Ce qui ne serait pas sans conséquence sur l’attribution de postes clés, comme la présidence de la commission des finances, qui revient au premier groupe d’opposition. EELV, avec 20 à 35 députés, verrait son rêve de groupe se réaliser (il faut au moins 15 députés). De leur côté, le Parti communiste et le Parti socialiste gardent l’espoir d’obtenir un groupe à l’Assemblée comptant entre 8 à 15 députés pour le premier et 18 à 34 pour le second.
Le RN pourrait compter sur un groupe de 48 à 75 députés. C’est sans commune mesure avec la précédente législature (les « marinistes » étaient 8 au départ) et le record de 35 députés en 1988 serait battu. Au regard des 13 millions d’électeurs qui ont mis un bulletin RN au second tour de la présidentielle, c’est décevant. Mais fidèle à la démobilisation observée lors des législatives de 2017, qui avaient vu l’électorat frontiste fondre de 7,6 à moins de 3 millions de votants. Les députés Républicains et UDI enfin verraient leur nombre diminuer : entre 35 et 55 (contre 120 pour les groupes LR et UDI actuellement). L’hémorragie s’est néanmoins ralentie, puisque LR gagne 5 à 7 sièges supplémentaires par rapport à la semaine dernière.
Pouvoir d’achat, et puis c’est tout
Comme pour la présidentielle, la thématique du pouvoir d’achat reste largement en tête des préoccupations des Français pour les législatives (61 %, + 3 pts en une semaine). Loin derrière, les priorités ne changent guère : la santé (38), les retraites (37 %), l’immigration (29) et l’environnement (27). La guerre en Ukraine, qui s’installe dans la durée, rétrograde de trois points depuis début mai (15 %). Étrange quand on sait à quel point ses conséquences vont peser sur les questions essentielles.
Note méthodologique
Pour sa partie nationale, l’enquête de Harris Interactive avec Toluna pour Challenges a été réalisée en ligne du vendredi 13 au lundi 16 mai, avant la nomination de la Première ministre, et auprès d’un échantillon de 2 393 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 2 103 personnes inscrites sur les listes électorales. Le sondage a été mené selon la méthode des quotas et avec un redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).
La marge d’erreur des résultats d’ensemble s’établit, selon le score visé, entre plus ou moins 1,4 et 2,9 points
Pour sa partie régionale, l’enquête a été menée en ligne du mardi 10 au vendredi 13 mai, auprès d’un échantillon de 1 088 personnes représentatif de la population de la région Hauts-de-France, âgée de 18 ans et plus, dont 860 personnes inscrites sur les listes électorales dans la région, selon la même méthode et avec le même redressement.
La marge d’erreur des résultats d’ensemble s’établit, selon le score visé, entre plus ou moins 1,8 et 3,8 points
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ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Sam 14 Mai - 10:30
"PARACHUTAGE", "ANCIEN MONDE": LE DÉPUTÉ DE LA CIRCONSCRIPTION PROMISE À MANUEL VALLS COMPTE SE REPRÉSENTER
Manuel Valls à Paris le 3 mail 2021 - JOEL SAGET / AFP
Si l'ancien Premier ministre est candidat pour la majorité présidentielle dans la 5ème circonscription des Français de l'étranger, le député sortant Stéphane Vojetta, élu sous les couleurs de Renaissance (ex-LaREM), ne compte pas laisser sa place.
Se battre pour se faire réélire. Alors que Manuel Valls a été officiellement investi par Renaissance (ex-La République en marche) jeudi soir dans la 5ème circonscription des Français de l'étranger, Stéphane Vojetta, le député sortant, membre de la majorité présidentielle a bien prévu de se représenter.
Citation :
"L'investiture de Manuel Valls va à l'encontre de mes valeurs (...). En tant que député proche et apprécié, je pense, de mes compatriotes, j'étais le "candidat naturel" à l'investiture dans cette circonscription où j’ai posé mes valises il y a une vingtaine d'années et à laquelle je suis resté fidèle", explique le parlementaire dans un communiqué de presse publié sur son compte Twitter.
Pas question de renier "ses principes" et ses "engagements"
Sa réaction n'est guère une surprise alors que la nouvelle de l'investiture de Manuel Valls dans ce territoire qui recouvre l'Espagne, le Portugal et Monaco a été révélée mercredi soir.
Quelques minutes plus tard, Stéphane Vojetta s'était fendu d'un court message - depuis effacé - sur son compte Twitter: "Pas que je sache", en réponse à un article mentionnant cette information. Cet entrepreneur franco-espagnol qui ne compte pas s'effacer insiste d'ailleurs dans son communiqué de presse sur ses "principes", son "engagement" et sa "fidélité à la majorité présidentielle".
"Refuser les parachutages et les soubresauts de 'l'ancien monde'"
De quoi y voir une attaque en règle contre Manuel Valls. Après avoir siégé en tant qu'élu apparenté au groupe LaREM, l'ancien Premier ministre de François Hollande avait démissionné en 2018 pour tenter sa chance à la mairie de Barcelone, sans succès. Depuis son retour en France à l'été 2021 et sa démission de son mandat de conseiller municipal barcelonais, l'ex-locataire de Matignon avait multiplié les offres de service à Emmanuel Macron.
Citation :
"Ces valeurs sont précisément celles qui me poussent aujourd’hui à refuser les parachutages et autres soubresauts de 'l’ancien monde'", avance encore Stéphane Vojetta.
Du côté de l'ancien Premier ministre, si l'heure est à l'optimisme, on reconnaît que "la campagne ne sera pas facile". "On ne peut pas faire campagne dans la rue sur ce type de scrutin, ça peut être moins évident", souligne-t-on encore dans le camp de Manuel Valls.
Marie-Pierre Bourgeois
ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Sam 14 Mai - 8:23
PAS DE QUARTIER POUR LES DISSIDENTS.
Mais PANNIER-RUNACHER PRÉSERVÉE.
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Son absence dans la liste des investitures a surpris. D’autant plus qu’elle s’était investie dans le Pas-de-Calais. Mais non, Agnès Pannier-Runacher ne sera pas candidate, laissant le soin à son compagnon Nicolas Bays de défendre les couleurs présidentielles dans la difficile 3e«circo». Une décision prise par Emmanuel Macron lui-même qui a voulu préserver sa ministre déléguée à l’Industrie pour la suite… sans pour autant lui faire de promesses sur un futur poste ministériel. Selon nos infos, «APR» aurait aussi refusé de candidater dans la 4edu Pas-de-Calais, pourtant bien plus prenable et qui abrite la demeure touquettoise du président. On se demande bien qui a pu lui proposer cette option…
Jacques Maire remplacé par la porte-parole de LREM (désormais Renaissance) Prisca Thévenot, le sortant Stéphane Vojetta par Manuel Valls… Certains déçus des investitures ont décidé d’entrer en dissidence. « Ce sera l’exclusion s’ils se maintiennent », balayait jeudi un haut cadre macroniste. « Je comprends le désarroi de ceux qui se sont engagés et qui n’ont pas été retenus, poursuit-il. On fait preuve d’empathie, d’écoute et on a même mis en place une cellule d’accompagnement pour leur permettre de rebondir, y compris professionnellement. » Pas de quartier en revanche pour les têtus. LREM promet aux candidats officiels « un appui politique » avec la venue de tête d’affiche du mouvement et un « appui juridique » pour « mettre une pression maximale » sur les rebelles qui se prévaudraient de l’étiquette présidentielle. Ils sont prévenus ! .
Les législatives ? Quelles législatives ? J. L.J. L.
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Petit conseil aux candidats, rien ne sert de s’agiter, les Français sont encore très loin de se préoccuper des législatives. C’est ce que note le baromètre OpinionWay pour Les Échos paru mercredi. 55 % des sondés se disent intéressés par les élections, « un taux plutôt faible sans être alarmant » selon l’institut. En comparaison, à un mois des législatives de 2017, ce même taux était supérieur de six points. Cet intérêt revêt pourtant un enjeu essentiel pour les partis. De fait, la séquence de haute intensité de la gauche, avec l’accord autour de la NUPES, a mobilisé l’électorat mélenchoniste de la présidentielle. 73 % s’intéressent au scrutin de juin, alors qu’ils n’étaient que 60 % à la même période il y a cinq ans. Les électeurs de Zemmour apparaissent aussi particulièrement sensibles à ces législatives, premier ballon d’essai pour le mouvement naissant Reconquête!. A contrario, les macronistes, au moment du sondage (du 5 au 9 mai), n’étaient pas dedans. La droite républicaine semble toujours sonnée par le crash présidentiel. Quant aux électeurs de Marine Le Pen, ils dorment encore. Le retour de vacances de leur cheffe va-t-il les réveiller ?
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ACARIE
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Sujet: Re: LEGISLATIVES Mar 10 Mai - 7:21
Parachutage sur la 9éme circonscription Les parisiens sautent sur le Béthunois
Caroline Parmentier, proche de Marine Le Pen, débarque pour le RN dans la 9 eme
Alexandre Maeseele et Caroline Parmentier, proche collaboratrice de Marine Le Pen.
Le Rassemblement national a dévoilé son binôme en lice pour les élections législatives dans la 9 e circonscription. C’est une élue régionale d’Île-de-France et proche collaboratrice de Marine Le Pen qui a été investie. Caroline Parmentier fait équipe avec Alexandre Maeseele, candidat suppléant.
BÉTHUNOIS. Porté par les scores de Marine Le Pen à l’élection présidentielle dans le département et plus particulièrement dans la circonscription, le Rassemblement national a donné l’investiture dans la 9 e circonscription à une pièce maîtresse de l’appareil RN : Caroline Parmentier, proche collaboratrice de Marine Le Pen (elle s’occupe de ses relations presse et médias) est candidate, avec Alexandre Maeseele, suppléant. Exit le candidat de 2017, Jacques Delaire.
Ceux qui sont nés ici et qui n’ont rien fait pour les habitants sont nombreux. CAROLINE PARMENTIER, CANDIDATE AUX LÉGISLATIVES
Caroline Parmentier n’est jamais loin de l’ex-présidente du RN dans chacun de ses déplacements de campagne, ou sorties politiques et médiatiques. À bientôt 57 ans, elle est rompue aux techniques de communication. Ancienne journaliste au quotidien d’extrême droite Présent, elle a rejoint le service de presse du RN à l’été 2018. En 2019, elle s’occupe des relations médias lors de la campagne européenne de Jordan Bardella. Devenue assistante parlementaire de Marine le Pen chargée de la presse et des médias en juillet 2019, elle est passée de l’autre côté de la barrière en juin 2021 en devenant elle-même élue RN au conseil régional d’Île-de-France, depuis les Yvelines.
PAS DE « PÉPÉ DANS LE COIN »
Direction maintenant le Pas-de-Calais, où Caroline Parmentier prétend, sans y résider, déjà faire de la politique en accompagnant Marine Le Pen, en « écoutant ce que les gens ont à lui dire et ce qu’elle leur dit ». Ce « parachutage », qui pourrait lui être opposé, fait l’objet de contre-arguments : « À plus forte raison parce que je ne suis pas d’ici et que je le sais, et que je ne raconterai pas d’histoires en me fabriquant un lien, un oncle ou un pépé dans le coin, j’ai l’intention de donner encore plus à cette circonscription. Est-ce qu’il vaut mieux un enfant du pays qui somnole sur ses lauriers locaux ou quelqu’un né ailleurs et qui garde la reconnaissance d’avoir été accueilli, et la volonté de se démener pour les habitants de sa terre d’accueil ? Ceux qui sont nés ici et qui n’ont rien fait pour les habitants sont nombreux. »
Alexandre Maeseele, le suppléant, 24 ans, a déjà mené plusieurs campagnes locales. Il est conseiller municipal RN à Béthune depuis 2020, et a tenté de devenir conseiller départemental en 2021. Il est depuis 2020 directeur de cabinet de Ludovic Pajot, maire de Bruay-La-Buissière. La campagne du binôme a commencé hier matin, sur le marché de Béthune. Caroline Parmentier et Alexandre Maeseele seront à Lillers samedi matin, à Chocques l’après-midi, « et nous allons sillonner la circonscription pendant quatre jours. Je veux entendre ce que les gens ont à me dire. Quelles sont vos préoccupations ? Quelle est l’urgence absolue ? Je vais voir ce qu’ils ont à me dire très localement ».
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ACARIE
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Sujet: Re: LEGISLATIVES Lun 9 Mai - 10:58
Législatives 2022 : Roussel demande à La France insoumise de «revoir» la candidature de Taha Bouhafs
Publié il y a 2 heures, mis à jour il y a 2 heures
Le secrétaire national du Parti communiste français, désormais membre de La Nouvelle union populaire écologiste et sociale, était l'invité de France 2.
La «gauche unie» confrontée à l'un de ses premiers accrocs ? Deux jours après le lancement de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) réunissant cadres insoumis, socialistes, écologistes et communistes, l'investiture de Taha Bouhafs dans la 14e circonscription du Rhône, provoque quelques remous. Le journaliste militant se présente en effet sous la bannière Nupes à Vénissieux, une terre communiste où la maire, Michèle Picard, a par le passé présenté plusieurs fois sa candidature. Auprès de nos confrères de Lyon Capitale , l'édile indiquait regretter un «candidat parachuté surtout connu dans les réseaux sociaux (qui) a été condamné en première instance pour propos racistes envers une jeune policière». En septembre dernier, le journaliste militant Taha Bouhafs a en effet été reconnu coupable d'injure publique par le tribunal de Paris pour avoir qualifié la syndicaliste policière Linda Kebbab d'«arabe de service». Interrogé sur France 2, Fabien Roussel a indiqué «comprendre parfaitement» la «candidature et la colère de Michèle Picard». Après avoir loué le récent accord à gauche (bien que les «différences sont toujours là»), Fabien Roussel a toutefois précisé : «Nous avons dit à La France insoumise qu'il y avait un problème, nous continuons de discuter avec eux. Je ne comprends pas que La France insoumise puisse présenter quelqu'un sous ses couleurs qui a été condamné en première instance pour injure raciale.» L'ex-candidat à la présidentielle ajoute avoir demandé au parti de Jean-Luc Mélenchon de «revoir cette candidature» : «Nous disons que ce n'est pas sérieux.»
ACARIE
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Sujet: Re: LEGISLATIVES Ven 6 Mai - 18:18
Mélenchon à Matignon, Macron à l’Élysée : de la cohabitation à la dissolution ?
Les élections législatives permettront-elles de voir Jean-Luc Mélenchon nommé Premier ministre ? La gauche veut y croire et imposer une cohabitation à Emmanuel Macron. Un cas de figure rare mais prévu dans la Constitution.
Emmanuel Macron rencontre Jean-Luc Mélenchon à Élysée le 6 février 2019. - Photo archives AFP
Publié: 6 Mai 2022 à 15h17Pour la première fois, un institut de sondage place la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) en tête aux élections législatives : entre 280 et 320 députés pour la gauche réunie, entre 150 et 180 pour Renaissance (ex-LREM), entre 0 et 20 pour Les Républicains et entre 90 et 120 pour le Rassemblement national.
L’institut en question, c’est Cluster17, un « laboratoire d’étude l’opinion » à la méthodologie « insatisfaisante », estimait la commission des sondages en février. Mais même si ce sondage peut être remis en question, les intentions de vote qu’il dessine permettent pour la première fois de voir l’objectif de la gauche se concrétiser : Jean-Luc Mélenchon à Matignon.
Qui choisit le Premier ministre ?
[url=https://www.conseil-constitutionnel.fr/le-bloc-de-constitutionnalite/texte-integral-de-la-constitution-du-4-octobre-1958-en-vigueur#:~:text=de son successeur.-,ARTICLE 8.,met fin %C3%A0 leurs fonctions.]L’article 8 de la Constitution[/url] est limpide : « Le Président de la République nomme le Premier ministre. » Et Emmanuel Macron dans le cas présent peut choisir théoriquement la personne qu’il souhaite. En pratique cependant, si la majorité de l’Assemblée nationale est hostile au président de la République, les marges de manœuvres sont réduites.
« Les responsables politiques auront le choix entre deux attitudes : ou bien rechercher l’affrontement, la majorité nouvelle tentant de paralyser le président, le président refusant de tenir compte dans la composition du gouvernement de l’existence d’une majorité nouvelle ; ou bien tenter la cohabitation, ce qui suppose que chacun accepte d’être quelque peu empêché dans la liberté de ses mouvements et de ses choix, de ne pas appliquer tout de suite tous ses projets », indiquait Édouard Balladur, alors secrétaire général de l’Élysée, au Monde en 1983.
Le président peut-il imposer un Premier ministre ?
Non. En se basant [url=https://www.conseil-constitutionnel.fr/le-bloc-de-constitutionnalite/texte-integral-de-la-constitution-du-4-octobre-1958-en-vigueur#:~:text=r%C3%A9ponses du Gouvernement.-,ARTICLE 49.,une d%C3%A9claration de politique g%C3%A9n%C3%A9rale.]sur l’article 49 de la Constitution[/url], l’Assemblée nationale peut renverser le gouvernement par le vote d’une motion de censure. Si les députés Nupes étaient majoritaires et qu’Emmanuel Macron voulait imposer une personnalité issue de son parti, celle-ci serait sans doute rapidement renversée. Dans ce cas de figure, il est donc très probable que Jean-Luc Mélenchon, soutenu par l’Assemblée nationale, soit choisi Premier ministre par Emmanuel Macron. Mais stratégiquement, Emmanuel Macron pourrait aussi nommer une personne appréciée des socialistes et des écologistes pour faire éclater l’alliance de la gauche. « Le PS et EELV ne sont tenus qu’à un accord moral avec la France insoumise », souligne Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas, au Figaro.
Quels sont les pouvoirs du Premier ministre ?
Selon [url=https://www.conseil-constitutionnel.fr/le-bloc-de-constitutionnalite/texte-integral-de-la-constitution-du-4-octobre-1958-en-vigueur#:~:text=49 et 50.-,ARTICLE 21.,aux emplois civils et militaires.]l’article 21 de la Constitution[/url], le Premier ministre dirige l’action du gouvernement. Il assure l’exécution des lois et exerce le pouvoir réglementaire, sous réserve de la signature des ordonnances et décrets délibérés en Conseil des ministres par le chef de l’État. Il est responsable de la défense nationale et il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres.
Le Premier ministre peut aussi utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour permettre l’adoption d’une loi sans passer par un vote. Mais Jean-Luc Mélenchon ne pourrait pas, par exemple, appliquer son programme présidentielle sans l’aval du président.
Quels sont les pouvoirs du président de la République ?
Le président de la République veille au respect de la Constitution, indique son article 5. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. Le chef de l’État est aussi le chef des armées, il est le seul à commander l’arme atomique et il dirige la diplomatie. Emmanuel Macron ne pourrait pas passer en force à l’Assemblée nationale en recourant à l’article 49.3, celui-ci étant entre les mains du Premier ministre.
Comment se passe une cohabitation ?
On parle de cohabitation lorsque le pouvoir exécutif exercé par le président de la République et par le Premier ministre est assuré par deux adversaires politiques, choisis démocratiquement, par les électeurs. C’était par exemple le cas entre 1197 et 2002 avec Jacques Chirac président de la République et Lionel Jospin Premier ministre. Dans ce cas de figure, le pouvoir exécutif est partagé entre les deux, chacun dans la limite de ses prérogatives.
En cas de blocage, que peut faire le président de la République ?
Si l’Assemblée nationale peut imposer un Premier ministre au président, celui-ci n’est pas en reste. Si Jean-Luc Mélenchon arrivait à Matignon et paralysait toutes ses réformes, Emmanuel Macron n’aurait sans doute pas d’autres choix que de dissoudre l’Assemblée nationale. « Le président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des Présidents des assemblées, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale », indique [url=https://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/constitution.asp#:~:text=Article 12,au plus apr%C3%A8s la dissolution.]l’article 12 de la Constitution[/url].
De nouvelles élections sont alors organisées et une nouvelle Assemblée nationale élue. « Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit ces élections », précise la Constitution.
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ACARIE
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Sujet: Re: LEGISLATIVES Ven 6 Mai - 7:57
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ACARIE
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Sujet: Re: LEGISLATIVES Jeu 5 Mai - 20:54
Législatives : LREM a trouvé un accord avec Horizons et le MoDem
Les trois mouvements partiront sous une bannière commune pour les scrutins des 12 et 19 juin.
Richard Ferrand (au centre), Édouard Philippe (à gauche) et Francois Bayrou ont annoncé partir sous une bannière commune pour les législatives. -
PHOTO AFP
L. M. avec AFP
Publié: 5 Mai 2022 à 15h50
Allié de la majorité présidentielle, Horizons, le parti d’Édouard Philippe, a obtenu 58 candidats pour les législatives de juin alors que le MoDem de François Bayrou en aura entre 101 et 110, a appris l’AFP ce jeudi de sources au sein des deux mouvements. Sur les 577 sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale, LREM devrait pour sa part présenter autour de 400 candidats, à l’issue d’un bureau exécutif à la mi-journée.«Il y aura quelques rares gels» de circonscriptions, dans lesquelles il n’y aura aucun candidat de la majorité présidentielle, a indiqué une source interne.
Édouard Philippe : « Nos différences sont un atout »
La majorité va s’organiser pour ces législatives en une confédération de partis pro-Macron autour de ces trois groupes à l’Assemblée. Ils partiront sous une bannière commune pour les scrutins des 12 et 19 juin. Une conférence de presse a eu lieu jeudi après-midi au siège de La République en marche à Paris pour en présenter les contours, alors que les premières investitures était également prévues le même jour. « Nos différences respectées sont un atout pour construire quelque chose en commun, a souligné Edouard Philippe. Notre ambition est de donner au président et au futur gouverment une majorité stable, solide, dynamique, vivante pour faire en sorte que le quinquennat qui s’ouvre soit un quiquennat réussi. » « C’est ce qui nous a guidé dans nos discussions et nous guide dans nos ambitions. Ce qui souligne avoir pris le temps. »
« Quelques réglages » à réaliser
Il reste «quelques réglages» encore à réaliser et «cela avance doucement» dans la finalisation des listes pour les investitures, indique une partie prenante des négociations. «C’est toujours difficile de choisir entre des profils de qualité sur un même territoire. Et parfois aussi difficile d’expliquer à un sortant qu’il faut arrêter», avance cette même source.
Depuis la réélection d’Emmanuel Macron, la question des investitures aux législatives provoque de nombreuses turbulences dans la majorité, dont les différentes chapelles rivalisent d’appétit, à commencer par les troupes de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe dont les relations avec Emmanuel Macron sont dégradées.
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ACARIE
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Sujet: Re: LEGISLATIVES Jeu 5 Mai - 9:16
SCANDALEUSE ATTAQUE DE MELENCHON CONTRE UN POLICIER
ACARIE
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Sujet: Re: LEGISLATIVES Jeu 5 Mai - 8:38
Bernard Cazeneuve quitte le PS après l’accord passé avec LFI, « une formation politique dont j’ai eu à subir la violence »
L’ancien premier ministre, en désaccord avec la ligne politique de Jean-Luc Mélenchon, avait déjà prévenu mardi dans un message sur Facebook qu’il quitterait son parti en cas d’accord avec La France insoumise pour les législatives. Le Monde avec AFP Publié hier à 19h12, mis à jour à 07h34
Il n’aura pas mis longtemps avant de mettre à exécution sa menace : l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi 4 mai qu’il quitte le Parti socialiste (PS) dans un entretien au quotidien régionalLa Manche libre, après qu’un accord a été conclu le jour même par sa famille politique avec La France insoumise, en vue des élections législatives. « J’ai quitté le Parti socialiste en désaccord avec l’alliance passée avec le parti de Jean-Luc Mélenchon », déclare-t-il.
L’ancien chef de gouvernement évoque dans cet entretien « une formation politique, La France insoumise, dont j’ai eu à subir la violence, l’outrance des positions, les insultes aussi quand j’étais au gouvernement, notamment lorsque s’est produite la mort de Rémi Fraisse » – un militant écologiste tué par l’explosion d’une grenade lors d’affrontements avec les forces de l’ordre en marge de la mobilisation contre le projet de barrage de Sivens, en 2014, lorsque M. Cazeneuve était ministre de l’intérieur sous la mandature de François Hollande.
« J’ai aussi une conception nette et ferme de la laïcité, de la République, qui interdit toute convergence avec ceux dont la pensée sur ces questions est plus qu’ambiguë », argumente-t-il.
Opposition à la ligne de La France insoumise
La veille, déjà, Bernard Cazeneuve avait fait savoir, dans un long post publié sur sa page Facebook, qu’il quitterait le PS si un accord était signé avec les « insoumis », alors que les négociations étaient en cours et bien avancées entre les deux partis.
« Parce que je suis fidèle au socialisme républicain et que je le resterai, je ne pourrai, en conscience et en responsabilité, demeurer dans le parti dont les dirigeants auront oublié ce qui le fonde et perdu leur boussole », écrit-il dans ce message. Il y souligne également sa fidélité à ses idées et sa famille politique, mettant en avant ses « trente-cinq ans dans les rangs du Parti socialiste » : « En politique, savoir qui l’on est et ce que l’on veut, c’est aussi avoir une idée claire de ce que l’on n’est pas et de ce que l’on n’acceptera jamais de devenir. »
Pour l’ancien ministre, « l’indépendance de la nation n’a jamais signifié la rupture de ses alliances militaires ni l’accommodement avec des régimes autoritaires ou des dictatures, sur notre continent ou sur d’autres », « la réorientation des politiques de l’Union ne saurait se traduire par la destruction du projet européen qui permettrait à d’autres de décider, à notre place, de notre destin ». Soit autant de critiques claires envers le programme de LFI, qui grondent au sein du Parti socialiste. « C’est donc en fidélité à mes convictions que j’ai fait mon choix », affirme-t-il dans l’entretien.
Si Bernard Cazeneuve a pris sa décision, le conseil national du PS n’a en revanche pas encore validé l’accord trouvé avec les « insoumis ». Le vote doit avoir lieu jeudi soir.
Le Monde avec AFP
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ACARIE
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Sujet: Re: LEGISLATIVES Jeu 5 Mai - 7:59
Les frères ennemis Insoumis et socialistes proches des retrouvailles
Pierre Jouvet, porte-parole des négociateurs socialistes, assurait mardi que le PS se ferait «respecter». Mais l’accord avec LFI fait grincer des dents au sein du parti. Photo AFP
Au prix de compromis et de contorsions verbales, le Parti socialiste a signé, hier, son ralliement à La France insoumise. Si l’accord est validé par le conseil national, les socialistes rejoindraient les Verts et les communistes au sein de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (NUPES) pour les législatives de juin.
Deux semaines de tractations n’auront pas été de trop pour permettre aux frères ennemis Insoumis et socialistes de se retrouver, après des années de défiance. Même les fédéraux qui soutiennent l’accord vont avoir du mal à faire entendre aux militants qu’il n’y aura pas de candidats socialistes dans leur département. Dans un communiqué commun, les deux formations s’engagent à « empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale » et à se réunir derrière Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre, si d’aventure une majorité se dessinait à l’Assemblée nationale aux couleurs de la NUPES. Allocation d’autonomie jeunesse, abrogation des lois El-Khomri, séparatisme et sécurité globale, VI e République… L’accord intègre une adhésion quasi totale au programme présidentiel de Jean-Luc Mélenchon. Les socialistes ont néanmoins ajouté la mention de « la défense de la République laïque et universaliste » et exigé, en complément du droit à la retraite à 60 ans, « une attention particulière pour les carrières longues, discontinues et les métiers pénibles .0
« NOUS CONTINUONS À TRAVAILLER NOS CONVERGENCES »
La profonde divergence sur l’Europe a été évacuée en dressant le constat d’une approche différente pour un objectif commun : « mettre fin au cours libéral et productiviste de l’Union européenne et construire un nouveau projet au service de la bifurcation écologique et solidaire ». Mais, précise le texte, « du fait de nos histoires, nous parlons de désobéir pour les uns, de déroger de manière transitoire pour les autres ». « Il nous faudra dépasser ces blocages et être prêts à ne pas respecter certaines règles, tout en travaillant à les transformer », écrivent les deux formations, en maniant des stratégies contradictoires. Opposés sur l’aide militaire à l’Ukraine, PS et LFI renvoient à plus tard l’union. « Nous continuons à travailler nos convergences », stipule le communiqué.
70 CIRCONSCRIPTIONS
Le PS s’est vu proposer 70 circonscriptions environ, dont une trentaine gagnables. Ce qui permettrait aux socialistes de conserver le nombre actuel de députés (ils sont 29 dans le groupe socialistes et apparentés). Les Insoumis estiment avoir été généreux, considérant que s’ils avaient tenu compte du résultat d’Anne Hidalgo à la présidentielle, les socialistes n’auraient dû recevoir qu’entre 32 et 34 investitures. « Il y a eu un escamotage total de toutes les élections précédentes au profit d’une seule, la présidentielle, grince un cadre du PS. Le vrai coup de Gérard Majax, c’est d’avoir transformé le score de Mélenchon, pour moitié vote utile, en alpha et oméga de la gauche… » « En nous prenant les uns après les autres, Mélenchon nous a rejoué les Horaces et les Curiaces, en bon trotskiste. Enfin, il va pouvoir devenir patron du PS… », complète un autre.
L’accord doit être soumis au conseil national, qui regroupe environ 300 personnes, ce soir à 19 h. Il fera l’objet d’un débat puis d’un vote numérique. « Ça va turbuler fort », pronostique un ténor. « Tout le monde a l’air d’accepter, complète-t-il, mais ça veut dire que les Insoumis auront plus de 350 candidats. Même les fédéraux qui soutiennent l’accord vont avoir du mal à faire entendre aux militants qu’il n’y aura pas de candidats socialistes dans leur département. »
Olivier Faure, le premier secrétaire, s’apprête à affronter plusieurs frondes. D’anciens ténors, tels Jean-Christophe Cambadélis, Bernard Cazeneuve (qui a d’ailleurs annoncé hier soir son départ du PS), François Hollande et Stéphane Le Foll, ont rejeté en bloc ce qu’ils qualifient de « reddition ». Mais le PS pourrait aussi souffrir de dissidences soutenues notamment en Occitanie par la présidente de Région Carole Delga, et à Paris. Comme Martine Aubry dans le Nord, Anne Hidalgo restait silencieuse hier. Pour combien de temps ?
La France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé, hier être parvenus à un « accord de principe » pour les législatives. Quatre circonscriptions de la région pourraient n’avoir qu’un seul candidat PS pour la gauche. prev
NORD – PAS-DE-CALAIS.
Parmi les 70 circonscriptions que le PS s’est vu proposer par l’accord afin de conserver ses 29 sièges de députés, quatre sont concernées dans la région.
Notre alternative, c’était de rejoindre LREM et je ne pense pas que c’est ce que veulent nos militants.
Dans le Nord, il s’agit de l’immense 3 e circonscription de la Sambre-Avesnois (137 000 habitants). Benjamin Saint-Huile, maire de Jeumont, y avait officialisé sa candidature. Deux mois auparavant, l’ex-Premier secrétaire du PS du Nord condamnait l’attitude jusqu’au-boutiste d’Anne Hidalgo en claquant la porte du parti. La circonscription avait été ravie de justesse par le député LREM Christophe Di Pompeo face au FN, avec 800 voix d’avance.
Le sort de la 11 e (Bois-Blancs, Lomme, Armentières, les Weppes) préoccupait aussi les socialistes. Le maire de Lomme, Roger Vicot, homme fort du PS lillois et protégé de Martine Aubry, la convoite. Après avoir été longtemps ancrée à gauche, elle avait été remportée par Laurent Pietraszewski (remplacé par Florence Morlighem quand il avait été nommé au gouvernement). Sans surprise, la maire de Lille n’est pas sortie du silence affiché ces derniers jours, alors que se joue l’avenir de la formation politique qu’elle a dirigée.
Côté Pas-de-Calais, c’est la 4 e (Berck, Campagne-lès-Hesdin, Étaples, Fruges, Hesdin, Hucqueliers, Le Parcq, Montreuil) qui devra trouver un candidat de l’union. Elle est aujourd’hui aux mains de Daniel Fasquelle (LR), qui ne se représente pas. Quant à la 12 e (Bully-les-Mines, Cambrin, Douvrin, Liévin-Nord, Liévin-Sud, Wingles), c’est celle du député RN Bruno Bilde, proche de Marine Le Pen.
« Le PS s’est retrouvé à la fin avec les miettes laissées par LFI, EELV et le PCF », déplore Martine Filleul, sénatrice PS du Nord. Elle trouve « anormal » que les militants n’aient pas été consultés. À Boulogne-sur-Mer, ville socialiste, Frédéric Cuvillier, maire et ancien ministre de François Hollande, qualifie même l’accord de « tambouille électorale ».
Le maire de Douai, Frédéric Chéreau, est l’un des rares élus locaux de la région qui défend, malgré « des points de désaccord avec LFI », l’accord : « Nous ne sommes pas maîtres du jeu, mais (…) notre alternative, c’était de rejoindre LREM et je ne pense pas que c’est ce que veulent nos militants. »
L’accord doit encore être soumis ce jeudi au Conseil national du PS.
L’accord signé entre LFI et le PS consacre le mariage de la carpe et du lapin sur la question européenne. Et lance un message désastreux.
C’est une formulation qui force l’admiration tant elle manie tout et son contraire : sur l’Europe, constatent LFI et le PS dans l’accord signé hier (lire page suivante), « il nous faudra (…) être prêts à ne pas respecter certaines règles, tout en travaillant à les transformer ». On imagine la tête des partenaires européens de la France en lisant le journal ce matin.
Que peuvent-ils en conclure ? Que Jean-Luc Mélenchon Premier ministre dérogerait aux règles et traités qui ne lui conviennent pas, tandis que les socialistes tenteraient de réorienter ces mêmes règles et traités ?
Inféoder les traités européens au droit national, comme le prévoit la Nouvelle Union populaire, revient à rompre l’un des piliers de la construction européenne. La France insoumise rétorque que d’autres nations l’ont fait avant elle. C’est vrai. Mais elles n’ont jamais élevé cette désobéissance au rang de système.
Une telle attitude aurait des conséquences multiples. La Pologne le sait, désobéir peut coûter cher. Pour avoir remis en cause l’indépendance des juges, elle a été astreinte par la Cour de justice de l’UE à payer un million d’euros par jour. Mais au-delà de la sanction financière, la France lancerait un message désastreux. Celui d’une Europe à la carte. Peu importe que l’objectif soit louable – « la bifurcation écologique et solidaire » –, la désobéissance sélective légitime toutes les infractions motivées par la souveraineté populaire. Comment la France, dès lors, pourrait s’opposer aux attaques contre l’État de droit de la Hongrie ?
Dans l’esprit des Insoumis, les autres pays ne sont plus vus comme des partenaires avec lesquels on négocie, mais des empêcheurs de réformer en rond auxquels on doit tordre le bras. Que les socialistes précisent qu’ils préfèrent la discussion n’y changent rien. Avec les écologistes et les communistes, c’est à cette méthode qu’ils s’allient.
Législatives: 70 circonscriptions pour le PS, ce que l’on sait de l’accord de principe avec LFI
Alors que le PS et LFI ont trouvé un « accord de principe » pour les législatives, il doit encore être soumis au Conseil national du PS : « Ça va turbuler fort ».
Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS. PHOTO AFP - AFP
J. L.
Publié: 4 Mai 2022 à 10h26 T Selon les informations de La Voix du Nord, le PS se serait vu proposer dans l’accord 70 circonscriptions environ, dont la moitié serait gagnable. Ce qui permettrait aux socialistes de conserver le nombre actuel de députés (ils sont 29 dans le groupe socialistes et apparentés). Les Insoumis estiment avoir été généreux, considérant que s’ils avaient tenu compte du résultat d’Anne Hidalgo à la présidentielle, les socialistes n’auraient dû recevoir qu’entre 32 et 34 investitures. À lire aussi Législatives : LFI et le PS annoncent «un accord de principe», première étape
« C’est vrai, on a obtenu la plus grande progression, mais cela reste ridicule au regard des 100 villes de plus de 30 000 habitants, de la trentaine de Départements et des cinq Régions métropolitaines que nous tenons », rappelle un cadre du PS. « Il y a eu un escamotage total de toutes les élections précédentes au profit d’une seule, la présidentielle, grince-t-il. Le vrai coup de Gérard Majax, c’est d’avoir transformé le score de Mélenchon, pour moitié vote utile, en alpha et omega de la gauche… ».
Plus de 350 candidats pour LFI
« Tout le monde a l’air d’accepter, complète un autre, mais ça veut dire que les Insoumis auront plus de 350 candidats. Même les fédéraux qui soutiennent l’accord vont avoir du mal à faire entendre aux militants qu’il n’y aura pas de candidats socialistes dans leur département. »
Dans le Nord notamment, les socialistes s’inquiètent du sort de deux circonscriptions : la 13e que Christian Hutin ne briguera pas de nouveau, et la 11e convoitée par le maire de Lomme Roger Vicot, poussé par Martine Aubry. « Si elles revenaient à LFI, pour la base, ce ne serait pas neutre », euphémise un Nordiste.
L’accord doit être soumis au Conseil national, qui regroupe environ 300 personnes. Il fera l’objet d’un débat politique, puis d’un vote numérique. « Ça va turbuler fort », pronostique un ténor qui ironise : « En nous prenant les uns après les autres, Mélenchon nous a rejoué les Horaces et les Curiaces, en bon trotskyste. Enfin, il va pouvoir devenir patron du PS…
ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Mer 4 Mai - 8:08
PAS FIERS ...ILS SONT PRETS A TOUT POUR ETRE ELU DEPUTE ... Prêts a toutes les compromissions et reniements ... Ils mettent sous le tapis leurs divergences sur les retraites , l 'Europe , la politique étrangère , le pouvoir d'achat, l' écologie, la justice, les forces de l 'ordre, l'indexation des retraites, l'organisationterritoriale et le nombre de fonctionnaires, l 'education nationale et la laïcité.
Mélenchon a beau se rêver en Premier ministre élu par acclamation, sa Nouvelle Union populaire écologique et sociale, si elle voit le jour, a toutes les chances de tenir davantage du radeau de la Méduse que de la Grande armée napoléonienne. Certes, La France insoumise a fait un beau score aux présidentielles, même si le parti arrive derrière le Rassemblement national. Mais, à ses côtés, le parti de Mélenchon n'a ni l’énorme SFIO de 36, ni les Radicaux, ni le PC de la splendeur : seulement un PS sous la barre des 2 %, un PC à 2,28 % et des Verts à 4,63 %. Soit 10 % à gratter, grand maximum. Ce mini-Front populaire, ce Front populaire des perdants n’a à ce stade aucune chance d’accéder au pouvoir, en tout cas, bien moins que LREM et le RN. Et c’est logique. On n’a jamais vu un parti extrémiste et communautaire rassembler sous sa bannière moins à gauche que lui. Lors de l’union de la gauche mise en place par Mitterrand, le PS étouffe le PC. La Nouvelle Union populaire n’étouffe rien du tout. Rappelons que, ironie de l'histoire, c’est cette assemblée du Front populaire chantée aujourd'hui par Mélenchon qui votera les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Mélenchon n’en est pas là, mais cet avocat infatigable d’un communautarisme musulman cuisiné à la sauce Chávez promet à la gauche des lendemains qui déchantent. Mais les statistiques sont là Ci dessous hypothèse sans union :
Ci dessous hypothèse avec union :
ON SENT VENIR LA GAUCHE COUSCOUS- KEBAB DANS CETTE UNION FACTICE
ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Mar 3 Mai - 7:41
Le PS prêt à rallier Mélenchon : le droit de mourir sans dignité
Mélenchon l'affirmait dimanche devant les journalistes dans la manifestation du 1er Mai : « Nous sommes à quelques millimètres de nous entendre tous. » Ces quelques millimètres ont été franchis avec les Verts durant la nuit. Ce n’est pas encore l’union de la gauche, mais on s’en rapproche.
Ces négociations express ont de quoi étonner les électeurs… LFI, le PS et les Verts ont expliqué pendant des mois de campagne leurs différences, ils ont attaqué, souligné les erreurs de leurs adversaires dans chaque intervention médiatique, dans chaque débat, dans chaque meeting. Résultat : le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats voilà cinq jours et abracadabra ! tout est oublié, embrassons-nous, Folleville !
Les divergences très lourdes sur l’Europe, sur l’âge de la retraite, sur la loi El Khomri, sur le SMIC, tout cela est balayé, rayé d’un trait de plume. Il faut faire cause commune. La gauche enlève le décor du théâtre de l'affrontement alors que les spectateurs sont encore dans la salle. On a rallongé le nom du mouvement : vive la nouvelle Union populaire écologique et sociale ! Mais quelle que soit l’issue des négociations, ce brouillage idéologique sur fond de réalisme alimentaire va embarrasser une partie des électeurs de gauche. Le PS, cette poutre maîtresse de la gauche française depuis des décennies, survivra-t-il à une alliance avec La France insoumise, s’il y parvient ?
La question est brutale, mais c’est la vraie, la seule question. L’échec d’Anne Hidalgo n’est pas seulement lié à sa personne. Le PS n’est plus qu’une enveloppe vide d’idées – quelles sont les idées forces du Parti socialiste ? -, vide de cadres – qui, pour mener les prochaines batailles ? -, une enveloppe surtout vide de différences vis-à-vis du macronisme.
En témoignent les transfuges du PS devenus ministres de Macron, sans parler de ceux qui s’interrogent aujourd’hui et sont tentés de le rejoindre demain. C’est peut-être Jacques Attali, l’ancien conseiller de Mitterrand, qui en parle le mieux : « Les socialistes payent le prix de leur paresse et de leur médiocrité », a-t-il dit sur Public Sénat.
Quel peut être le sort d’un parti qui avait peu de piliers idéologiques et qui est contraint de les renier pour gagner quelques places à l’Assemblée ? Côté PS, ce qui pousse à l’union, c’est une tactique électorale, une tentative de sauvetage en mer. Pas de programme, pas de leader. Or, les partis sont mortels, ce qui reste du PS peut se dissoudre dans le mélenchonisme et le macronisme, deux puissants acides. Ni fleurs ni couronnes : les Français laisseront mourir sans dignité un parti qui a fait tant de mal à la France, par souci électoraliste. Les éléphants du PS, Attali et Le Foll, accusent le parti d’Olivier Faure de vendre ses idéaux, notamment son attachement à l’Europe, pour un plat de lentilles. Au fond, ce qui panique les caciques du PS, c’est que l’hostilité à l’Europe dans sa forme actuelle devienne le trait d’union de toutes les oppositions à Macron...
Abattre le PS, la droite nationale en a rêvé, le PS l’a fait tout seul.
Avant de mourir, ce parti a fait le lit de la boboïtude verte et du mélenchonisme de banlieue.
Il a défendu toutes les mesures qui ont abouti à la déliquescence de la France, immigration et abandon de l’éducation en tête, avant de rallier le mélenchonisme.
Les dégradations de ce week-end, l’insécurité galopante, l'incivilité, l’Europe autoritaire, tracassière, ingérante et déconnectée, tout cela est d'abord l’œuvre du PS, aidé d'une droite qui a vécu si longtemps sous son influence.
Ces signes de l'effondrement d'une société trouvent leur racine dans les idées qui ont inspiré le PS. Comme quoi, à quoi bon s’inquiéter ? « Il faut laisser les choses viles mourir de leur propre poison », dit l'adage.
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ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Lun 2 Mai - 17:37
Finalement, les électeurs de Mélenchon ont majoritairement voté Macron au second tour
Les partisans de la France insoumise étaient au centre des discussions entre les deux tours de l'élection présidentielle. Alors que, selon la consultation organisée sur Internet, seuls 34% des partisans de Jean-Luc Mélenchon comptaient soutenir Emmanuel Macron le 7 mai, plus de la moitié ont finalement sauté le pas.
Cet entre-deux-tours parfois hystérique en valait-il la peine ? L'examen attentif des résultats apporte un début de réponse. Emmanuel Macron s'est imposé très largement face à Marine Le Pen, avec 66,1% des suffrages exprimés du second tour, et plus de dix millions de voix d'avance.
Parmi ses soutiens, plus de 3 millions et demi avaient voté Jean-Luc Mélenchon au premier tour. En effet, une étude Ipsos montre que 52% de ceux qui avaient porté leurs suffrages vers le candidat de la France insoumise au premier tour se sont rabattus sur Emmanuel Macron au suivant. 17% ont déposé un bulletin blanc ou nul dans l'urne, et un peu moins d'un quart ont refusé d'aller voter. Les 7% restants ont voté pour Marine Le Pen au second tour. Le bilan est beaucoup plus positif que ce que laissait présager le vote interne organisé par la France insoumise avant le second tour.
Pour rappel, après le premier tour, Jean-Luc Mélenchon avait refusé de donner la moindre consigne de vote, alors que Benoît Hamon et François Fillon avaient appelé à se ranger derrière Emmanuel Macron quelques minutes seulement après avoir appris leur élimination, le dimanche 23 avril.
Sous le feu des critiques, la France insoumise avait organisé une consultation interne de ses 450 000 militants sur Internet, ouverte pendant une semaine jusqu'au 2 mai, leur laissant le choix entre trois options : le vote Macron, le vote blanc ou nul, et l'abstention. Le vote Marine Le Pen était considéré comme incompatible avec les principes défendus par le mouvement. Plus de 243 000 participants ont exprimé leur opinion sur le site Internet, et près de 65% d'entre eux ont choisi le vote blanc/nul (36,12%) ou l'abstention (29,05%).
Seuls 34,83% ont indiqué être favorables à un vote Macron. L'attitude du leader de la France insoumise, et l'insubordination revendiquée de ses partisans, ont provoqué des sursauts d'indignation dans le paysage politique. Jean-Luc Mélenchon s'est attiré des critiques quasi unanimes, notamment à gauche. Manuel Valls a déclaré "ne pas comprendre qu'il ne s'engage pas davantage" contre le FN, Pierre Moscovici a qualifié les indécis "d"inconscients", tandis que Jean-Christophe Cambadélis a jugé que l'attitude de Mélenchon était "une faute".
Emmanuel Macron lui-même a jugé que les électeurs de la France insoumise "valaient mieux" que les hésitations de leur chef de file. Jean-Luc Mélenchon a lui insisté sur le fait que "pas une voix" ne devait aller vers le Front national, tout en refusant de dire pour qui il allait voter. La consultation interne a fait repartir les salves de critiques, dirigées spécifiquement vers les électeurs de la France insoumise ayant exprimé leur refus de voter Macron au second tour. Lors d'une réunion contre le Front national, le psychanalyste Jacques-Alain Miller a ainsi déclaré : "Ce soir, on va faire une percée, on va enfoncer les mélenchonistes abstentionnistes". Le sommet a peut-être été atteint par le dessinateur Plantu, dans une illustration publiée pour L'Express : il y accusait les Insoumis d'être les complices inconscients de la mise en place d'un régime simili-fasciste, suite à l'arrivée du FN au pouvoir.
L'appel à voter Macron pour faire barrage au Front national n'a pas toujours été d'une finesse absolue, mais il semble avoir produit ses effets : alors que seul un tiers des Insoumis ayant pris part à la consultation s'étaient positionnés en faveur d'un vote Macron au second tour, plus de la moitié des électeurs de Mélenchon ont fait ce choix le dimanche 7 mai. L'histoire ne dit pas si c'est grâce aux leçons de morale.
ALLIANCE PS-LFI : LE NAUFRAGE DU PARTI SOCIALISTE EST CONSOMMÉ
Adélaïde Motte
On l’annonçait depuis longtemps, ça y est : le Parti socialiste est mort, obligé de nouer une alliance avec La France Insoumise pour continuer à exister. Au prix manifestement de quelques compromissions, qui ont étonné jusqu’aux cadres LFI.
Manuel Bompard, négociateur en chef Insoumis, précisait à la presse, après la rencontre des deux partis qui a eu lieu mercredi 27 avril “on n’avait pas l’impression de discuter avec le même PS qu’il y a deux-trois ans”, au point qu’il n’y a pas de “point de blocage insurmontable” entre les deux partis. On peut d’ailleurs se demander pourquoi, dans ce cas, les deux partis ne fusionnent pas. Olivier Faure, premier secrétaire, a d’ailleurs suggéré à ceux du PS qui s’offusquaient de cette alliance de partir chez LREM. Le message est clair : le parti socialiste est rigoureusement incapable de fonctionner seul, mais il est interdit de le croire mort.
Olivier Faure est en guerre ouverte avec la minorité du parti -comprenant entre autres Jean-Christophe Cambadélis- en désaccord avec certaines positions européennes et économiques de Jean-Luc Mélenchon. Selon Cambadélis, au lieu de s’associer avec un autre parti, les socialistes doivent repenser leurs combats. François Hollande se rebiffe également contre cette alliance, et affirme que l’on doit être fidèle “à l’histoire de la gauche et du PS” ayant permis d’avoir deux présidents et un premier ministre de cohabitation. Le naufrage du Parti socialiste se trouve peut-être justement dans ces victoires électorales , qui n’ont abouti qu’à des échecs retentissants pour la France.
Sous Mitterrand, le chômage a augmenté, la monnaie a été dévaluée, la dette a explosé, le pouvoir d’achat a baissé, sans même parler de la déchéance de l’école. Comme cet héritage mitterrandien empêchait les présidents successifs de résorber le chômage, François Hollande s’est autorisé, quant à lui, quelques arrangements avec les chiffres. Si c’est tout ce que le Parti socialiste a comme héritage, on ne peut que se réjouir de sa mort.
Gerard Invité
Sujet: Re: LEGISLATIVES Lun 2 Mai - 10:24
Le PS avait aussi reproché à M. Mélenchon ses critiques envers un soutien à l'Ukraine envahie par la Russie, et son rejet de l'Otan. Stéphane Le Foll -par ailleurs proche de François Hollande- a lâché ses coups dimanche dans une interview au Point: "L'urgence pour Olivier Faure est de se sauver lui-même. Il est prêt à brader toute l'histoire socialiste pour un accord sur 20 circonscriptions, c'est inacceptable"
ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Lun 2 Mai - 9:02
LA GAUCHE KEBAB EST EN MARCHE ...
Législatives : un accord historique conclu entre LFI et EELV
Un accord historique a été conclu entre LFI et EELV en vue des élections législatives, qui se tiendront en juin.
Un accord historique a été conclu entre LFI et EELV en vue des élections législatives, qui se tiendront en juin. PHOTO PASCAL BONNIERE / LA VOIX DU NORD - VDNPQ AFP
Publié: 2 Mai 2022 à 08h11
Les gauches sont bel et bien en train de s’unir : La France insoumise et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ont conclu dans la nuit de dimanche à lundi un accord historique pour les législatives de juin, tandis que les négociations avancent avec le PS et le PCF.
Le Conseil fédéral d’EELV a validé l’accord négocié au cours des deux dernières semaines, par 84 voix pour, 10 contre, 8 bulletins blancs et une personne qui n’a pas participé au vote. Cet accord attribue notamment 100 circonscriptions pour le pôle écologiste, selon des sources proches des négociations.Si l’on exceptele petit mouvement Générations qui a signé un accord avec LFI dès jeudi, les négociations entre LFI et EELV étaient les plus avancées des discussions bilatérales engagées par les Insoumis avec chacune des forces de gauche,après les 22 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.
Le weekend a permis de faire les derniers compromis, autour du rapport à l’Europe (« désobéissance » mais seulement à certaines règles économiques et budgétaires si besoin), du label commun (« Nouvelle Union populaire écologique et sociale ») ou encore sur le partage des circonscriptions, sujets les plus âprement débattus.
En cas de majorité à l’Assemblée nationale, « le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l’Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon », stipule l’accord. Car les négociations n’ont pas été un long fleuve tranquille. Encore mercredi le chef des écologistes Julien Bayou taclait les négociateurs insoumis jugés trop durs en affaire en conférence de presse. De leur côté, les Insoumis pointaient les « divergences internes » supposées d’EELV.
L’aboutissement de l’accord est historique. LFI et EELV constituent les deux forces de gauche en dynamique depuis plusieurs années, la première aux présidentielles de 2017 et 2022, la seconde lors des élections intermédiaires depuis les européennes de 2019.
Un accord entre LFI et le Parti socialiste ?
Un accord de LFI avec le Parti socialiste serait tout aussi historique, tant la brouille était profonde depuis le départ de Jean-Luc Mélenchon de Solférino en 2008. Mais il devra attendre. Les négociations ont commencé plus tardivement et se poursuivaient logiquement dimanche soir.
« Si les discussions ne se finissent pas cette nuit, alors ça ne se terminera jamais », a lancé dans le défilé parisien de la Fête du Travail le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon. Un accord cette nuit ? « Cette nuit, moi, je dors », a répondu à quelques dizaines de mètres de là Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS : « Il n’y a pas de "deadline", il faut réussir. On voit bien qu’on n’est plus si loin que ça d’un accord. On continuera de parler ce soir. »
Son prédécesseur à la tête du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a publié dimanche une lettre ouverte évoquant notamment les velléités de LFI de « sortir des traités européens », ramener la retraite à 60 ans et lancer des « dépenses vertigineuses impraticables », tous points qu’Anne Hidalgo avait vivement critiqués pendant la campagne présidentielle. Le PS avait aussi reproché à M. Mélenchon ses critiques envers un soutien à l’Ukraine envahie par la Russie, et son rejet de l’Otan.
Si elle n’est pas impossible, l’union programmatique et électorale autour d’une composante radicale idéologiquement est plus difficile.
Les partisans d’un accord entre partis de gauche pour les prochaines législatives font justement remarquer que des fronts communs ont pu se constituer à travers l’histoire malgré de grands écarts idéologiques. Le fossé entre les composantes de l’Union de la gauche (Parti communiste français, Parti socialiste et Mouvement des radicaux de gauche) était au moins aussi profond que celui qui sépare aujourd’hui La France insoumise, Europe Écologie Les Verts, le Parti communiste français et le Parti socialiste.
Mais si l’Union de la gauche, malgré une fameuse rupture en 1977, parvint à conquérir le pouvoir en 1981, c’est parce qu’elle s’était constituée autour du Parti socialiste. Cette composante était à la fois dynamique, centrale et rassembleuse. Le Parti communiste français était l’inverse : en perte de vitesse, plus révolutionnaire et donc moins capable de mobiliser largement sur son nom. Aujourd’hui, l’équilibre de l’éventuelle union pour les législatives est inversé. La composante principale et dominatrice est aussi la plus radicale en termes politique et idéologique.
Autant le Parti socialiste représentait, à la charnière des années 70 et 80, un point d’équilibre entre des tendances plus collectivistes (PCF) et plus réformistes (MRC), autant La France insoumise se pose en alternative plus qu’en alternance. La Révolution citoyenne pacifique, l’aventure de la Constituante, le chamboule-tout de la révocation des élus, la rupture avec les lois du marché et les règles européennes, le bouleversement des alliances internationales, les gages au communautarisme que propose LFI ne font pas d’elle un élément fédérateur, mais clivant.
Non seulement son programme ne peut rassurer largement l’opinion, mais certains à gauche le considèrent comme n’étant plus compatible avec un héritage commun.
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ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Sam 30 Avr - 7:31
9 eme circonscription ...celle de Locon
S. Saint-André appelle à l’union de la gauche
E. L. L.
prev
ne
9 E CIRCONSCRIPTION. C’est la grande inconnue pour la 9 e circonscription. Les partis de gauche vont-ils s’unir ou partir seuls pour la bataille des élections législatives des 12 et 19 juin. Stéphane Saint-André, co-président national des radicaux de gauche, vient de prendre position. « J’ai représenté notre circonscription à l’Assemblée Nationale de 2012 à 2017. Il y a cinq ans, lors des élections législatives, j’ai refusé l’investiture d’En Marche pour rester fidèle à mes valeurs et je ne regrette rien », rappelle Stéphane Saint-André dans un communiqué envoyé à la presse hier. Il revient sur le résultat de l’élection présidentielle. « Je me désole aujourd’hui de voir la gauche en grande difficulté. Pourtant, très nombreux sont les Français qui ont voté pour le Président sortant par rejet de Marine Le Pen. À ceux-là, nous proposons de faire échec à la politique du Président réélu, lors du troisième tour que constitueront les élections législatives. »
Dans la 9 e circonscription l’union est possible », estime celui qui a été maire de Béthune de 2008 à 2014. « À nous de la réaliser. » Sera-t-il entendu ?
Interrogé lundi, le PCF renvoyait aux discussions aux niveaux national et départemental avec la France insoumise. « On souhaite l’union des gauches en tenant compte des spécificités locales, et pas uniquement du poids de la présidentielle », explique Henri Tobo. Localement, le PCF aimerait réitérer « la position intelligente » des départementales de 2021 avec LFI « qui a permis de reprendre quatre ou cinq postes au FN. » Quelle sera la position d’EELV ?
ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Sam 30 Avr - 7:23
LE PS RUE DANS LES BRANCARDS ...IL SE REBIFFE IL N' AIME PAS AVALER LES COULEUVRES DE MELENCHON
ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Ven 29 Avr - 12:20
Législatives : la direction du Parti socialiste souscrit aux propositions de LFI
Le parti socialiste a publié un document de quatre pages dans lequel il fait état des propositions politiques sur lesquelles il se sent prêt maintenant à bouger pour construire un accord avec les Insoumis.
Ju.M. avec afp Publié: 29 Avril 2022 à 08h21
Un accord PS-LFI serait «inacceptable» et contraire à «l'histoire du socialisme», avait jugé l’ancien président François Hollande, ce jeudi 28 avril. Ne lui en déplaise, la direction du Parti socialiste a visiblement pris une autre direction que la sienne. Augmentation du smic à 1400 euros nets par mois, retraite à 60 ans, planification écologique, VIe République mais aussi non respect de «certaines règles» européennes : la direction du Parti socialiste souscrit aux propositions du programme de la France insoumise en vue d’un accord aux législatives, dans un document rendu public vendredi. Dans ce texte de quatre pages, les socialistes, qui ont entamé des discussions mercredi avec LFI, présentent leurs «réponses» aux «douze marqueurs» mis en discussion par la formation de Jean-Luc Mélenchon, et font des propositions supplémentaires «dans la fidélité à nos fondamentaux et à nos priorités, en valorisant les convergences et sans cacher les différences», écrivent-ils. Concernant la «désobéissance aux traités européens», que souhaite LFI, les socialistes se disent «profondément attachés à la construction européenne», et «refuseron(t) de mettre en danger la construction européenne». Mais ils estiment que «la mise en oeuvre du programme que nous construisons conduira nécessairement à des tensions, à constater des contradictions, et à ne pas respecter certaines règles». «Nous ne serons ni les premiers ni les derniers à le faire, en France comme en Europe», justifient-ils, évoquant le «besoin d’une rupture dans le cours libéral de la construction européenne, d’un nouveau projet au service de la transformation écologique et sociale».
«Nous nous opposerons par exemple au retour du pacte de stabilité, considérons que l’objectif de souveraineté de la France et de l’Union Européenne dans de nombreux domaines rend nécessaire de déroger aux règles actuelles de concurrence et que la conférence sur l’avenir de l’UE doit conduire à une révision des traités», poursuivent-ils. Les socialistes réaffirment aussi «la nécessité d’un soutien plein et entier à la nation ukrainienne, à sa liberté et à sa souveraineté, face à l’agression décidée par Vladimir Poutine».
Vers la retraite à 60 ans
Concernant «le droit à la retraite à 60 ans», le PS, qui n’était jusqu’alors pas convaincu au plan financier, propose «une première étape comprenant la prise en compte des carrières longues et des métiers pénibles». Il valide aussi «l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage et des dispositions régressives introduites dans le code du travail par la loi El Khomri (de 2016, sous François Hollande, ndlr) et les ordonnances Macron», signées en 2017. (LOIS PASSEES A COUPS DE 49-3 SOUS HOLLANDE DU PS )
A quelques jours de la date butoir pour trouver un accord historique avec LFI, le PS souligne que «le programme partagé, fondé sur la recherche réelle des convergences, doit être le gage d’une volonté réelle de gouverner ensemble au service des classes populaires et moyennes de ce pays», mais «n’a pas vocation à faire disparaître l’identité et l’histoire politiques des uns et des autres».
De son côté, Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts, a déclaré sur France 2 avoir « bon espoir » que les négociations avec La France insoumise aboutissent dans les heures qui viennent.
ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Ven 29 Avr - 8:01
François Hollande étrille un accord LFI-PS mortifère et "inacceptable"
Pour l'ancien président socialiste, un accord du PS avec la France Insoumise "met en cause des principes qui sont les fondements de l'engagement socialiste
"Une disparition": Hollande étrille un accord LFI-PS mortifère et "inacceptable"
POLITIQUE - Pas une alliance mais “une disparition”. François Hollande est fermement opposé à un éventuel accord LFI/PS en vue des législatives tel qu’il est envisagé à ce stade. “C’est une remise en cause de l’histoire même du socialisme”, estime ce jeudi 28 avril l’ancien président de la République socialiste qui dénonce un accord “inacceptable”. La première rencontre entre La France Insoumise et le Parti socialiste le 27 avril s’est achevée sur une note optimiste, en tout cas pour ceux qui, comme le chef du parti Olivier Faure, sont favorables à un accord. Ce n’est pas le cas de François Hollande. “Ce n’est pas une discussion qui est en cause, c’est une disparition” électorale et programmatique du PS, a-t-il déclaré sur franceinfo. “Discuter c’est nécessaire, disparaître c’est impossible”, ajoute-t-il.
À ce stade, aucune proposition n’a été évoquée par les représentants des deux camps sur le nombre de possibles candidats issus du PS. Mais François Hollande s’inquiète de voir l’étiquette socialiste disparaître “dans les 3/4 des circonscriptions de France” dès le premier tour, remplacée par la bannière unique de l’Union populaire.
Citation :
"Cet accord est inacceptable sur le plan électoral (...) et met en cause des principes qui sont les fondements de l'engagement socialiste"François Hollande, ancien président de la République
François Hollande se montre très critique du programme commun proposé par LFI. La retraite à 60 ans? “Tout le monde sait que c’est impossible financièrement.” La 6e République? “Même si on a la majorité à l’Assemblée nationale, il n’est pas possible de changer la Constitution”. “S’il s’agissait simplement de rompre avec le quinquennat Hollande, ce serait un moindre mal”, réplique-t-il aux Insoumis qui se félicitaient de voir “une rupture avec le PS de François Hollande” lors des premières discussions. “Mais là, ça voudrait dire quoi? Que le prochain gouvernement (en cas de victoire aux législatives et de cohabitation, NDLR) serait amené à désobéir aux traités européens? À quitter l’OTAN? À ne plus aider les Ukrainiens en leur fournissant des équipements militaires?”, fait mine de s’interroger François Hollande.
Hollande plaide pour “une autre union” sans LFI
À l’issue des premières dicussions, le représentant des Insoumis Manuel Bompard a dit attendre de la part du PS “une déclaration publique qui permet d’acter ces points de convergence”, en préalable à la poursuite des discussions. Ce qui n’est pas prêt d’arriver, espère François Hollande.
“Je pense que cet accord ne sera pas accepté car il est inacceptable sur le plan électoral (...) et qu’il met en cause des principes qui sont les fondements de l’engagement socialiste”, tacle l’ancien chef d’État. Il prend donc le contre-pied de l’actuel titulaire du poste et étrille au passage la “curieuse méthode” d’Olivier Faure qui, lors d’un bureau national, a incité ceux qui étaient contre l’alliance avec LFI à quitter le PS. “Le premier rôle et devoir d’un responsable politique qui dirige une formation c’est de rassembler d’abord les siens avant de penser à se rassembler avec d’autres”, juge celui qui l’a précédé. À demi-mot, François Hollande a semblé regretter que la décision émane des cadres du parti et non des adhérents. Il n’est pas le seul à faire valoir ce point. Hélène Geoffroy, une des figures du courant opposé à la ligne Faure, a elle aussi réclamé que la décision soit soumise “au vote des adhérents”, rapporte Le Figaro. Ce qui n’est pas à l’ordre du jour, pour l’instant.
Pour autant, François Hollande n’est pas opposé à une alliance en vue des législatives, surtout après le score catastrophique de son camp à la présidentielle. Il défend donc “une autre union”, avec les écologistes et les communistes mais sans La France Insoumise. “Au lendemain des élections législatives, selon les choix qui auront été faits, il y aura des leçons à tirer”, met en garde Hollande, favorable à l’éclosion d’un nouveau PS. Quant à une éventuelle candidature aux législatives, l’ancien président entretient le mystère pour l’instant. Seule certitude, il “exclut” d’être candidat sous la bannière de l’Union populaire.
Béthunois: l’union des gauches au centre des discussions dans la 9e circonscription
Le soufflé des résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle n’était pas encore retombé, dimanche soir, que plusieurs formations politiques se tournaient déjà vers les élections législatives.
Petit point de situation dans la neuvième circonscription.
Plusieurs personnes à gauche aimeraient revoir cette image d’union de la campagne des départementales de 2021.
Mais ça négocie aux niveaux départemental et national.
Clément Huchette (à droite) a été candidat LR aux départementales en 2021.
Benoît Fauconnier et Isabelle Mastin Publié: 26 Avril 2022 à 15h03
Un accord entre l’UDI et les Républicains pourrait se dessiner et aboutir à une candidature effective unique, celle d’Hakim Elazouzi, qui a rompu politiquement avec Marguerite Deprez-Audebert.
Autre élément qui compte : Clément Huchette, investi par LR en décembre 2021, s’est retiré de la course.
Oublié aussi le psychodrame de 2017 avec, au moment des investitures, un face-à-face possible Gacquerre-Gibson.
Puis l’UDI s’était retiré…
On ne reprend pas les mêmes non plus puisqu’en cinq ans, le duo a étendu son assise politique : en 2020, le maire de Béthune est devenu aussi président de la communauté d’agglomération de Béthune-Bruay, et son premier adjoint s’est également installé dans le fauteuil de président du SIVOM du Béthunois.
Hakim Elazouzi, adjoint au maire de Béthune depuis 2014 et conseiller régional.
Un candidat à la candidature au RN
Finaliste en 2017, Jacques Delaire a déposé il y a plusieurs semaines sa candidature pour être investi par le Rassemblement national. Élu au conseil départemental de 2015 à 2021, il avait, aux législatives de 2017, obtenu 21,44 % des suffrages au premier tour. Mais s’était incliné au deuxième, avec 42,34 %. « Responsable de la neuvième circonscription, je me suis complètement investi j’ai livré des tracts, des affiches… » justifie-t-il. Jacques Delaire attend le retour de son parti, qui compte un de ses poulains dans le conseil municipal de Béthune, Alexandre Maeseele, un proche de Ludovic Pajot, qui a été candidat aux dernières départementales.
Jacques Delaire, finaliste malheureux en 2017 avec le FN.
Chez LREM, candidate à la candidature pour se succéder…
Elle l’avait annoncé en mars : Marguerite Déprez-Audebert, élue MoDem alliée du camp présidentiel, aspire toujours à un second mandat « car le premier a été frustrant » à cause de la pandémie, et a fait savoir qu’elle était candidate à la candidature. Consciente que la vague présidentielle ne la portera plus comme en 2017, elle mesure la difficulté de rassurer ceux partis à l’extrême-droite. Le Béthunois, Béthune même, ont placé Marine Le Pen en tête.
L’occasion d’un coup de patte à Olivier Gacquerre, dont elle fut l’adjointe au développement économique, mais elle ne se cache plus pour critiquer : il fait partie de ceux « qui n’ont pas voulu prendre position pendant la campagne, ça ouvre un boulevard au RN ».
Ceux dont elle attend en cas de réélection davantage d’échanges au niveau intercommunal. Comme Emmanuel Macron, elle assure avoir compris la leçon et fait passer la réconciliation avec les habitants par « davantage de dialogue, il faut aller plus au contact ».
Marguerite Deprez-Audebert est tentée par un nouveau mandat.
Une union des gauches ?
Sur le côté gauche de l’échiquier, la grande inconnue à ce jour reste la tournure que prendrait une hypothétique union des forces de gauche. Stéphane Saint-André, député sortant battu en 2017 et co-président du PRG, est présent en coulisses et discute avec des partenaires potentiels. Parmi eux, le Parti communiste, qui note localement que Stéphane Saint-André avait soutenu un binôme PCF-LFI aux départementales, et Fabien Roussel à la présidentielle.
Au PCF, on renvoie aux discussions aux niveaux national et départemental avec la France insoumise. « On souhaite l’union des gauches en tenant compte des spécificités locales, et pas uniquement du poids de la présidentielle », explique Henri Tobo.
Localement, le PCF aimerait réitérer « la position intelligente » des départementales de 2021 avec LFI « qui a permis de reprendre quatre ou cinq postes au FN. »
Quelle sera la position d’EELV ?
Stéphane Saint-André est favorable à une union de la gauche.
Des noms remontés chez LFI
Bruno Thorel, animateur France insoumise au groupe d’action de Béthune, confirme que des négociations auront lieu au niveau national. Localement, LFI a fait remonter en haut lieu les noms de « chefs de file prêts à partir » : Amandine Bonifacio et Daniel Trachet pour la neuvième circonscription du Pas-de-Calais. Des candidats à la candidature propres à LFI, en quelque sorte, qui pourraient éventuellement s’effacer au profit d’une autre formation dans le cadre de l’Union populaire. Rendez-vous le 7 mai au soir, indique Bruno Thorel.
La neuvième circonscription du Pas-de-Calais est l'une des 12 circonscriptions législatives françaises que compte le département du Pas-de-Calais (62) situé en région Hauts-de-France.
Elle regroupe les divisions administratives suivantes : les cantons de Béthune-Nord, Béthune-Sud, Béthune-Est, Lillers et Laventie.
LES COMMUNES DE LA 9E CIRCONSCRIPTION DU PAS DE CALAIS
Dernière édition par Admin le Mar 26 Avr - 14:52, édité 1 fois
Admin Admin
Messages : 806 Date d'inscription : 26/08/2007
Sujet: Re: LEGISLATIVES Mar 26 Avr - 14:31
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ LA VOIX DU NORD BETHUNE
Marguerite Deprez attend que les maires jouent leurs rôles dans la relance de l’économie
Pour la première fois depuis le début du confinement, elle va retourner à Paris, retrouver l’hémicycle, cette semaine. La députée de la 9e circonscription, Marguerite Deprez-Audebert fait un point d’étape. Celle qui travaille avec Frédéric Lardé et d’autres députés sur un plan pour venir en aide au tourisme se félicite notamment de l’implication des maires du secteur.
Stéphane Leulier | 27/04/2020
La députée de la 9e circonscription Marguerite Deprez-Audebert, devrait retourner à Paris cette semaine. - LOCVDN
Solidarité. « Dans l’ensemble, il y a une vraie solidarité, relève la députée Modem. On le voit avec les initiatives qui se sont mises en place sur le territoire. »
Un bémol pour l’agglo. La députée de la 9e circonscription salue l’implication des maires. Mais évoque « un bémol » concernant l’agglo. « Le 14 avril, l’intercommunalité a adressé un courrier aux cent maires. Mais les parlementaires n’en ont pas été destinataires. C’est regrettable. L’agglo devrait communiquer toutes les semaines. Il y a toujours eu de l’opacité… Un exemple ? J’ai demandé l’organigramme de l’agglo un nombre incalculable de fois, pour connaître les techniciens, avoir une idée de qui faisait quoi. Et je n’ai jamais rien eu… »
Subjuguée. La députée s’est dite « subjuguée par la réactivité de l’État. En deux semaines, beaucoup de textes ont été réalisés, en liaison avec le terrain et Bruxelles. »
Un message aux maires. Marguerite Deprez-Audebert en appelle aux maires. « Il faut qu’ils réactivent la commande publique : c’est un levier très efficace pour la reprise économique, affirme la députée. La commande publique a été mise en stand-by pendant la période électorale, mais il faut la reprendre. » Son appel aux édiles ne s’arrête pas là. « Il faut qu’ils montrent que le travail est possible. On aurait pu remettre au travail les services techniques au bout de quinze jours de confinement, pour faire des choses qui sont moins ou pas faites d’habitude. Quand on est dehors, on peut travailler, évidemment en respectant les gestes barrières et les consignes de sécurité sanitaire, mais on peut travailler. » ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Vous avez compris messieurs les Maires ???...faites des commandes de travaux , faites des investissements , faites travailler votre personnel technique communal ...faites voir que le travail est possible quand on est dehors ... ! ! Elle n 'a pas l 'air se savoir cette dame que les conseils municipaux ne sont pas installés , que de ce fait la vie politique est en attente... et que son boss ...Macron a fait une énorme bêtise en faisant des élections malgré le coronavirus
La députée souhaite pouvoir «confirmer» grâce à un second mandat.
pre
BÉTHUNE. Candidate un peu surprise aux législatives de 2017, Marguerite Deprez-Audebert (Modem) avait coiffé tout le monde au poteau dès le premier tour, profitant de l’aspiration née de l’élection d’Emmanuel Macron.
Vendredi soir, à Verquin, la députée de la 9 e circonscription organise une réunion publique où seront présents Thierry Tassez, le maire de la commune, mais aussi Steve Bossart, le maire de Billy-Berclau et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des finances et de la relance, chargée de l’industrie souvent vue à Béthune à la suite de la fermeture de Bridgestone.
MANDAT « ASSEZ ROCK’N’ROLL »
Le thème de la soirée ? Souveraineté industrielle et défense nationale. Autant le dire, un meeting qui ne portera pas son nom alors que le président se met en campagne.
Mais alors, Marguerite Deprez-Audebert se présentera-t-elle pour un deuxième mandat de député sur la 9 e circonscription du Pas-de-Calais ? « On attend le premier tour, répond l’intéressée. Je prépare la campagne sur la présidentielle ainsi qu’une tribune pour lutter contre l’abstention. »
Il y a fort à parier qu’elle sera bien dans les starting-blocks. « Mon premier mandat a été assez rock’n’roll , juge la fille de Léonce Deprez. J’aimerais bien un deuxième pour confirmer. »
Dans la 9 e circonscription, Clément Huchette, pour Les Républicains, et Hakim Elzaouzi, pour l’UDI, sont candidats. Pour la gauche, il ne serait pas impossible que Stéphane Saint-André, député de 2012 à 2017, se représente.
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ En 2017 Ils étaient côte a côte : Et maintenant en 2022 ils sont l'un contre l'autre : Marguerite Deprez-Audebert(Modem) CONTRE Hakim Elzaouzi ( UDI )
ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Jeu 10 Mar - 8:36
La députée Marguerite Deprez-Audebert tire son bilan sous forme d’abécédaire
JULIEN LÉCUYER
Avec l’aide de son équipe, la députée MoDem s’est donc appliquée à rédiger sa définition toute personnelle de 366 mots (un par jour d’une année bissextile).
BÉTHUNE. « En sillonnant le terrain, je me suis aperçue qu’il y avait un océan d’ignorance sur la fonction de député. Je voulais un produit accessible pour les décrocheurs de la vie citoyenne. » De ce constat est né, il y a un an et demi, le projet d’un abécédaire de la vie de députée chez Marguerite Deprez-Audebert. Une façon pour l’élue du Béthunois de « laisser une trace », de s’amuser tout autant que de faire œuvre pédagogique. Je voulais un produit accessible pour les décrocheurs de la vie citoyenne.
Avec l’aide de son équipe, la députée MoDem s’est donc appliquée à rédiger sa définition toute personnelle de 366 mots (un par jour d’une année bissextile), réunis en 26 chapitres et liés à son mandat, à Paris comme en circonscription.
D’« Abstention » à « Zoom », Marguerite Deprez-Audebert « donne matière à méditer sur notre vie publique et parlementaire » et souligne les « réalités complexes et souvent paradoxales » que recouvrent les mots de la politique, écrit le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand dans la préface de l’ouvrage.
Entre deux explications sur le vocabulaire légistique, le lecteur pourra s’amuser à découvrir quelques secrets de l’Hémicycle. Ainsi, du tunnel de 200 mètres qui relie les bureaux des députés, au 101, rue de l’Université au palais Bourbon, ou du Menetou-Salon, ce pinot noir longtemps fétiche des députés et progressivement abandonné par les plus jeunes passés au soda. Mais aussi quelques faits insolites : comme ce record de budget que le Pas-de-Calais détiendrait selon le préfet Sudry, celui des gerbes de fleurs, du fait du nombre de cimetières et monuments militaires !
PARTENARIAT AVEC UNE ASSOCIATION
Financé par la cassette parlementaire, le livre a été édité à 10 000 exemplaires et est disponible à la permanence de la députée* ou dans les mairies de la circonscription. Marguerite Deprez-Audebert l’a voulu gratuit mais il est possible, en échange, de faire un don à l’association de lutte contre l’illettrisme AGIRabcd.
Hakim Elazouzi est candidat aux législatives pour l’UDI sur la 9e circonscription.
Hakim Elazouzi, conseiller régional, adjoint au maire de Béthune, vice-président du SIVOM du Béthunois et conseiller communautaire, a été investi par l’UDI candidat sur la 9 e circonscription aux prochaines élections législatives (12 et 19 juin).
BÉTHUNE. L’annonce fait suite au congrès des centristes de l’UDI, samedi, où son investiture a été actée. « Adhérent et membre fondateur » de l’UDI, créée en septembre 2012, Hakim Elazouzi était auparavant au Modem. Titulaire des cartes des deux partis jusqu’en 2017, il a préféré rester au Modem lorsqu’il a fallu choisir. En 2018, déçu par le mandat du président, il rendait sa carte du Modem. En 2019, il en prenait une à l’UDI.
Un député serait un relais non négligeable pour les projets défendus par le maire de Béthune, Olivier Gacquerre.
Conseiller municipal et adjoint au maire depuis 2014, d’abord à la santé, à l’action sociale, au handicap puis depuis 2020, en charge des solidarités, la laïcité, la cohésion sociale, l’éducation populaire et le numérique, il a connu sa première campagne municipale en 2008. En 2016, il devenait conseiller régional.
CONTINUITÉ ET PROXIMITÉ
Sa candidature dans la 9 e circonscription est « une continuité. L’idée est de porter les messages humanistes que nous portons à Béthune et ses environs à un autre niveau ». Sur l’échiquier, après l’élection des conseillers départementaux Sylvie Meyfroidt et Jean-Pascal Scalone et l’arrivée au Sénat d’Amel Dahou-Gacquerre, un député serait un relais non négligeable pour les projets défendus par le maire de Béthune et président de la CABBALR Olivier Gacquerre. Les axes de la campagne du candidat UDI, qu’il considère commencer dès aujourd’hui ? « La justice, la sécurité des personnes mais aussi la sécurité sociale. » Avec un maître-mot : proximité. Après celle de Clément Huchette (LR), il s’agit de la deuxième candidature annoncée sur la 9 e circonscription. Reste à savoir si ce proche du maire de Béthune ira au bout. Après son congrès, l’UDI, à 90 %, a décidé de soutenir la candidate LR à l’élection présidentielle, Valérie Pécresse. À terme, un accord entre les deux partis pourrait donc aboutir au retrait de l’un de ces prétendants à la 9 e circonscription. Quant à la députée sortante, Marguerite Deprez-Audebert (Modem), ancienne de la majorité municipale béthunoise, elle n’a pas encore dit si elle se représentait.
C 'était le temps où Hakim soutenait Marguerite...C' est émouvant ... j 'en ai la larme a l 'oeil
ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Mer 29 Déc - 14:05
ACARIE
Messages : 4532 Date d'inscription : 14/06/2019
Sujet: Re: LEGISLATIVES Jeu 16 Déc - 17:37
Béthunois: Clément Huchette investi par LR pour les législatives dans la 9e circonscription
La fédération du Pas-de-Calais des Républicains a donné l’investiture à Clément Huchette pour les élections législatives de juin 2022.
Benoît Fauconnier | Publié le16/12/2021
La dernière campagne de Clément Huchette (à droite) remonte aux départementales, dans le canton de Beuvry.
Les Républicains tirent les premiers, dans la campagne des élections législatives de juin 2022 dans la 9e circonscription. La commission nationale d’investiture du parti a désigné mardi Clément Huchette. Âgé de 25 ans, Clément Huchette « incarne l’avenir de la droite républicaine », dit de lui Daniel Fasquelle, le président de la fédération LR du Pas-de-Calais. Clément Huchette est un de ses proches : il est actuellement trésorier de la fédération départementale Les Républicains.
Clément Huchette, de Lestrem, est investi de longue date dans la vie des Républicains. Il a été délégué des Jeunes Républicains de la 9e circonscription du Pas-de-Calais, responsable départemental adjoint des Jeunes Républicains, a été partie prenante dans l’organisation de la primaire de la droite et du centre en 2016. Il a également été directeur de la campagne de Pierre-Emmanuel Gibson à l’élection législative de 2017. Campagne qui avait abouti à une troisième place (12,65 % des suffrages exprimés) synonyme d’élimination avant le deuxième tour, qui avait vu Marguerite Deprez-Audebert (MoDem) victorieuse devant Jacques Delaire (FN). En 2022, Pierre-Emmanuel Gibson ne tentera pas de nouveau sa chance.
Clément Huchette a aussi été référent départemental de la liste conduite par François-Xavier Bellamy aux élections européennes de 2019. Il a enfin été candidat remplaçant aux dernières élections départementales avec Jean-Philippe Boonaert dans le canton de Beuvry, mais éliminé à l’issue du premier tour. .
LA LIBERTÉ DE TOUT DIRE, SURTOUT CE QUE LES MÉDIAS VOUS CACHENT ! SITE D'INFORMATION SUR L'ACTUALITÉ POLITIQUE, ÉCONOMIQUE ET SOCIALE EN FRANCE.
LA RÉALISATION DU CANAL SEINE-NORD POURRAIT ÊTRE AJOURNÉE. QU’EN PENSE MARGUERITE ? juillet 6, 2017 La réalisation du canal Seine-Nord pourrait être ajournée. C’est ce qu’a affirmé Nicolas Hulot, confirmant une information donnée dans une interview au journal Les Echos par la ministre des transports, Elisabeth Borne. La réalisation du canal Seine-Nord pourrait être ajournée. PHOTOS ARCHIVES DIDIER CRASNAULT LA VOIX DU NORD En fin de matinée ce jeudi, Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, a confirmé que certains grands projets de transports allait être réétudiés : « Nous allons faire une pause et voir au cas par cas. » Une position qu’avait déjà prise Elisabeth Borne, ministre des transports dans une interview donnée aux Echos. « L’argent doit prioritairement aller à l’entretien et à la modernisation. L’ajustement se fera donc forcément sur les grands projets ». Dans ces « grands projets » figure le canal Seine-Nord. De quoi soulever de nombreuses inquiétudes, notamment dans les Hauts-de-France. « Ce projet on en a besoin, ce n’est pas un projet pour nous faire plaisir. Il fera du bien à l’economie, au port de Dunkerque. » Du côté du conseil régional, Xavier Bertrand tombe des nues et dissimule à peine son agacement. En marge du point presse de lancement du festival international des séries de Lille, il a mis les points sur les I. « Ce projet on en a besoin, ce n’est pas un projet pour nous faire plaisir. Il fera du bien à l’economie, au port de Dunkerque. La Région a fait un effort, ce n’est pas pour rien. Je comprends qu’il y ait beaucoup de projets d’investissement au niveau national qui sont peut-être à revoir. Tout le monde comprend que les lignes à grande vitesse, il y en a eu beaucoup et qu’il n’y en aura pas autant à l’avenir. Mais ce projet, il ne sort pas du chapeau d’un magicien. Je dis à l’État : pas d’excuse, pas de pretexte. On accélère maintenant, c’est un projet d’interet général. » Le président du conseil régional a rappellé les engagements du candidat Macron en campagne et du premier ministre Edouard Philippe, ancien maire du Havre et pas fanatique du projet. « Edouard Philippe m’a dit ne t’inquiète pas, il se fera, je ne mettrai pas de bâtons dans les roues. J’ai tendance à croire ce qu’on me dit. » La Région s’est engagée fin 2016 à financer à hauteur de 350 millions d’euros ce projet de plus de 4,5 milliards au total, dont 1,8 milliard provenant de l’Europe et 1 milliard de l’Etat. 10 000 emplois sont espérés sur le chantier par le président des Hauts de France. Xavier Bertrand indique qu’il rencontrera la ministre des Transports Elisabeth Borne prochainement. Patrick Kanner, ancien ministre et conseiller départemental du Nord, a aussi réagi sur twitter. L’abandon du canal Seine Nord Europe par le gouvernement serait une agression sans précédent contre les intérêts des Hauts de France.Patrick Kanner Stéphane Demilly, député-maire UDI d’Albert et membre du Comité stratégique de l’établissement public en charge du projet, a également réagi ce jeudi matin sur Europe 1 : « S’il est vraiment question de stopper le projet du canal Seine-Nord, ça va être la révolution dans les Hauts-de-France. » NDLR : Nous attendons avec impatience la réaction de notre Député Modem de la 9eme circonscription du Pas-de-Calais. Nous avons encore en mémoire ses engagements lors de la campagne des législatives et son numéro de castagnettes médiatiques au port fluvial de Béthune